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Opérations commando Des cuves vidées de leur contenu à Sète et Montpellier

Des viticulteurs ont vidé mardi 29 novembre matin le contenu de plusieurs cuves de vin de deux établissements sétois et saccagé des locaux d'Onivins et d'un service fiscal à Montpellier, a-t-on appris auprès des directeurs de ces établissements et de la police.

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A Sète, plus d'une quarantaine de viticulteurs cagoulés ont fait irruption vers 9H30 chez Biron, un stockeur de vins de Sète, et cassé des cuves à coups de masse. Selon la police, une vingtaine de cuves ont été endommagées. 1.000 hectolitres de vin, essentiellement des vins de pays d'Oc destinés à l'exportation (Canada et Italie), ont été répandus sur le sol, a précisé la direction de l'établissement qui avait en stock 160.000 hectolitres de vin dont 90.000 de vins français destinés à l'export (Canada, Italie et Russie). Cet établissement avait déjà été visé en mai par des actions commando de ce type. Peu après, les viticulteurs s'en sont pris à l'établissement "vins de la famille Skalli", qui commercialise par an environ 300.000 hectolitres de vins de cépage du Languedoc-Roussillon sous la marque "Chais du sud". Selon la police, les manifestants ont cassé en quelques minutes quelque 25 cuves, qui ont laissé échapper entre 1.000 et 1.500 hectolitres sur le sol. Des tableaux électriques, ordinateurs et téléphones ont été jetés dans la cour.

A Montpellier, des locaux de l'Onivins et d'un service fiscal ont été saccagés à coups de masse et de battes de base-ball, par une quinzaine de personnes qui ont détruit du mobilier et jeté du matériel informatique par la fenêtre, a encore indiqué la police. Le SRPJ de Montpellier a été chargé de l'enquête. Aucun tag ou inscription n'a été retrouvé sur les lieux mais "ce mode d'action s'apparente à l'organisation des CRAV" (comités régionaux d'action viticole), a-t-on souligné. Le directeur des "Chais du sud", Philippe Darmaillac, a déploré ces actions. "Nous avons investi depuis 30 ans pour développer l'image des vins du Languedoc dans le monde, c'est triste de voir qu'ils viennent détruire ce qu'ils ont produit", a-t-il déclaré à l'AFP. "C'est une période difficile pour la viticulture et les metteurs en marché comme nous. Nous avons des partenariats avec les coopératives et les caves particulières et nous assurons l'écoulement mais certains viticulteurs n'arrivent pas à commercialiser leur vin comme il faut", a-t-il souligné. Ces actions interviennent alors que s'ouvre mardi soir à Montpellier le 22ème salon SITEVI consacré aux filières, actuellement en crise, de la vigne et du vin et des fruits-légumes.

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