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Réforme du régime sucre Dominique Bussereau pour une hausse des mesures compensatoires pour les pays ACP

Le ministre français de l'Agriculture et de la Pêche, Dominique Bussereau, s'est prononcé à Maurice pour une augmentation des mesures compensatoires prévues par l'Union européenne en faveur des pays ACP (Afrique, Caraïbes, Pacifique) dans le cadre de la réforme du régime sucrier communautaire.

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M. Bussereau a quitté samedi matin l'île Maurice après une visite de deux jours. Il devait atterrir à l'île de la Réunion dans la journée. "La France mettra tout son poids dans la balance pour que cette somme augmente de la manière la plus importante lors des débats sur la question au Parlement européen", a-t-il affirmé vendredi tard dans la soirée lors d'une conférence de presse à Port-Louis.

Les Etats de l'UE sont parvenus la semaine dernière à Bruxelles à un accord pour réformer le régime sucrier communautaire, avec une baisse de prix de 36 %. La réforme prévoit en outre une clause de sauvegarde pour limiter à 25% par an la hausse des importations de sucre des pays les moins avancés (PMA).

Si ce seuil est dépassé, la Commission européenne pourra bloquer immédiatement les importations. Les 18 pays de la zone ACP regrettent que la réforme ne prévoit en leur faveur qu'un soutien de 40 millions d'euros en 2006, alors que les producteurs européens recevront eux 5 milliards la même année pour s'adapter.

M. Bussereau a jugé "insuffisantes" le montant de ces mesures compensatoires. Il a également affirmé que la France demandera aux institutions financières internationales d'accroître leurs efforts en faveur des pays qui devront reconvertir leur secteur sucrier.

"Ces pays ont besoin d'une aide supplémentaire", a-t-il indiqué. A une semaine de la réunion de l'Organisation mondiale du commerce (OMC) à Hong-Kong, le ministre français a souhaité qu'elle soit "une conférence du développement". En outre, il a mis en garde contre la volonté de certains pays émergents et des Etats-Unis de favoriser "un cycle de l'ultralibéralisation des échanges internationaux au lieu d'un cycle du développement".

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