OMC Paris se défend des accusations de "protectionnisme"
La France ne fait pas preuve de "protectionnisme" agricole dans les négociations de l'Organisation mondiale du commerce (OMC), mais veut parvenir à un "accord équilibré" sur tous les secteurs, affirme son ministre des Affaires étrangères Philippe Douste-Blazy dans l'International Herald Tribune publié lundi 5 décembre.
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"La France a tout à gagner à un accord qui mettrait la mondialisation sous contrôle et ouvrirait les marchés en expansion rapide", en particulier dans le domaine des services et de l'industrie, estime-t-il dans une tribune publiée par le quotidien anglophone. "La voix de la France ne sera pas celle de calculs protectionnistes mais celle d'une économie de marché raisonnable", assure-t-il en plaidant pour un "accord équilibré". La France, ajoute-t-il, souhaite que des "progrès" soient réalisés lors de la réunion de l'OMC de Hong Kong, mais "pas à n'importe quel prix".
Il fait valoir notamment qu'une "ouverture incontrôlée" des marchés agricoles profiterait à des pays comme l'Argentine ou le Brésil, mais pas aux pays les plus pauvres, qui bénéficient déjà d'un accès privilégié au marché européen. La baisse des droits de douane "bénéficierait sans conteste aux pays émergents, mais pas à ceux qui sont le plus dans le besoin", affirme-t-il.
M. Douste-Blazy appelle une nouvelle fois la Commission européenne et le négociateur européen Peter Mandelson à ne pas aller plus loin en termes de concessions que ce que permet la réforme de la Politique agricole commune (PAC) de 2003. "Nous ne pouvons laisser quelques personnes mettre en péril une décision à laquelle nous sommes parvenus à l'unanimité" des membres de l'UE, déclare-t-il.
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