Biocarburants CGB : "Une chance pour la betterave à sucre en France"

"On fera plus de betteraves en 2010 qu'actuellement" a affirmé M. Ducroquet, lors du congrès annuel de la CGB qui se tenait après la réforme sucrière européenne, entérinée fin novembre, se traduisant par une baisse du prix du sucre et la fin des subventions aux exportations. En France, deuxième producteur mondial de sucre de betterave, la récolte des 30.000 exploitants devrait s'élever en 2005 à 25,2 millions de tonnes de betteraves, dont 2,6 millions pour la production d'alcool et d'éthanol, ce qui donnera une production de 4,2 millions de tonnes de sucre. Pour le président de la CGB, les producteurs de betteraves à sucre ont "un potentiel de 100.000 hectares de disponibles pour l'éthanol par rapport aux 11.000 ha cultivés actuellement". Le ministre de l'Agriculture Dominique Bussereau s'est lui félicité que le "plan biocarburant" permettre de porter la production française à près de 900.000 T en 2008 contre 100.000 T en 2005, soit plus de 10 millions d'hectolitres.

Auparavant, dans un hall du Palais des Congrès de Paris, M. Bussereau s'était fait présenter une voiture qui peut fonctionner avec 85% d'éthanol et 15% d'essence. Interrogé par l'AFP pour savoir quand ces véhicules bi-combustibles, qui représentent déjà un tiers des voitures neuves au Brésil et sont aussi présents aux Etats-Unis et en Suède, seront autorisées à circuler en France, M. Bussereau n'a pas souhaité s'engager sur une date. Carburant dérivé des plantes (céréales, betteraves à sucre, maïs, canne à sucre) ou de la biomasse (déchets de bois, pailles), le bioéthanol permet de réduire les rejets de CO2, principal gaz à effet de serre considéré comme responsable du réchauffement climatique. Le bioéthanol ne peut pas être utilisé sous sa forme pure en France où il doit être mélangé à de l'essence.