Grippe aviaire La "psychose" n'a pas lieu d'être (Académie de médecine)
La psychose de la grippe aviaire notamment au plan alimentaire n'a pas lieu d'être en France, souligne l'Académie de médecine dans un texte diffusé jeudi 15 décembre.
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Devant les inquiétudes induites par la grippe aviaire, comme par exemple les gens qui craignent de manger de la volaille française alors qu'aucun cas n'a été relevé dans le pays, l'Académie de médecine, instance conseillère des pouvoirs publics, a tenu à rassurer le public à l'approche des fêtes dans un texte présenté par les professeurs André Vacheron (médecin) et Charles Pilet (vétérinaire) et adopté à l'unanimité (deux abstentions). "Le virus H5N1 de la +grippe aviaire+, dont certains variants sont hautement pathogènes pour les oiseaux, n'est dangereux pour l'Homme que dans des circonstances de contacts très particulières et inhabituelles dans la plupart des pays européens", selon ce texte.
L'Académie rappelle ainsi que "ce virus a provoqué, depuis 2003, 68 décès dans le monde alors que la grippe humaine saisonnière provoque la mort de plus de 2.000 personnes annuellement en France". "Il est vrai que si le virus H5N1 (ou tout autre virus grippal très pathogène pour l'animal) devait se recombiner avec un virus humain, ou muter, le virus ainsi formé pourrait devenir très dangereux en s'adaptant à l'Homme", poursuit-elle. Par ailleurs, "on ne peut pas non plus exclure une éventuelle mutation d'un virus humain, le rendant très pathogène pour l'Homme".
Mais aucune de ces modifications virales n'ont été signalées depuis les pandémies du passé, constate-t-elle. "La psychose actuelle relative aux dangers de la +grippe aviaire+ n'a donc pas lieu d'être, notamment au plan alimentaire, d'autant que le virus H5N1 hautement pathogène n'a pas été isolé pour le moment en France", conclut l'Académie, qui demande en revanche de ne pas relâcher la veille sanitaire.
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