Grippe aviaire Le contact avec les volailles, principal danger pour l'homme
Le contact direct avec les volailles est la principale cause de transmission à l'homme du virus H5N1 de la grippe aviaire, estiment les scientifiques, qui écartent en revanche les risques liés à l'alimentation pourvu que les volatiles soient suffisamment cuits.
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Les circonstances de l'infection humaine, encore rare, ne sont pas parfaitement élucidées mais les spécialistes ont dégagé une constante: les personnes les plus exposées sont les éleveurs de volailles et leurs familles, en contact avec des animaux malades ou des surfaces et objets contaminés par leurs déjections. La plupart des cas humains sont survenus dans les campagnes et les zones périurbaines asiatiques où de nombreuses familles élèvent quelques volatiles, source importante de protéines et de revenus, qui pénètrent souvent dans les maisons où jouent les enfants. Les deux victimes turques vivaient pour leur part dans une localité où les habitants partageaient les mêmes espaces que les poulets et les canards.
Selon les spécialistes, le risque d'infection intervient surtout lors de l'abattage, du plumage (plumes souillées par des poussières de fiente), du dépeçage et de la préparation - avant cuisson - des volailles atteintes de la grippe aviaire. Le risque de contamination par l'alimentation est en revanche nul si les aliments sont correctement cuits : le virus H5N1 est détruit à la cuisson à partir de 70 degrés. Les jaunes d'oeufs ne doivent pas être liquides et la viande ne doit pas être rose. L'hypothèse d'une prédiposition génétique à la maladie, envisagée notamment au Vietnam où vivaient 42 des 74 victimes enregistrées au 30 décembre par l'OMS, n'a par ailleurs jamais été étayée scientifiquement. L'incertitude est plus grande encore concernant une éventuelle transmission interhumaine: dans certains cas, plusieurs membres d'une même famille ont été touchés, mais ils étaient exposés aux mêmes sources animales et environnementales.
Par ailleurs, les médecins n'ont pas trouvé de traitement contre l'infection par le virus H5N1, qui présente une évolution clinique inhabituellement agressive (pneumonie, détresse, respiratoire, diarrhée, encéphalite) par rapport aux autres infections grippales. L'organisme humain n'a semble-t-il aucune défense immunitaire contre ce nouveau virus, inconnu de lui et susceptible de muter. Plus de la moitié des sujets infectés par le virus sont décédés et la plupart des cas ont frappé des enfants et des jeunes adultes en bonne santé, relève l'OMS. Cependant il n'est pas exclu que le nombre de personnes infectées, avec peu ou pas de symptômes, soient plus nombreuses que les cas officiellement recensés, ce qui abaisserait le taux de mortalité.
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