Grippe aviaire Fabricants de masques respiratoires submergés de commandes
Bacou-Dalloz, numéro un mondial du matériel de protection, fait tourner ses usines à plein, pour honorer les commandes de masques respiratoires en vue d'une éventuelle épidémie de grippe aviaire : instauration des 3/8 et construction d'un nouveau site de production.
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"Avec les craintes cet été de transmission de grippe aviaire à l'homme, le gouvernement français nous a passé deux commandes de masques de protection respiratoire, l'une en juillet dernier portant sur 12 millions d'unités et la seconde en novembre concernant 9 millions de pièces", indique Christophe Mathy, directeur de la communication du groupe Bacou-Dalloz. Pour répondre à cette demande de l'Etat mais aussi du milieu hospitalier et des sociétés industrielles françaises implantées notamment en Asie, Bacou-Dalloz fait tourner à plein régime depuis l'été dernier son outil de production avec pour objectif la production de 180 millions de masques en 2008. "Les équipes de notre usine de Plaintel en Bretagne où sont fabriqués les masques respiratoires jetables, travaillent désormais au rythme des 3/8 contre 2/8 auparavant et des équipes sont à leur poste durant le week-end".
Mieux, Bacou-Dalloz va doubler la surface de son usine bretonne d'ici la fin 2006, pour la porter à près de 14.000 M2. "Bacou-Dalloz a signé avec l'Etat un contrat de 80 millions d'euros pour des masques respiratoires livrables d'ici la fin de l'année 2008. Notre capacité actuelle de 40 millions par an aura alors plus que quadruplé pour atteindre 180 millions d'unités. "Proposé à moins d'un demi euro, le masque respiratoire jetable comporte du tissé propylène enserré dans deux coques de polyester", explique M. Mathy. "L'Etat nous a passé directement commande de millions de masques qui seront en grande partie stockés dans les hôpitaux, mais en général nos produits sont commercialisés par quinze à vingt distributeurs en France. Nous ne pouvons donc pas identifier nos acheteurs qu'ils soient français ou européens", précise M. Mathy.
Si le groupe Bacou-Dalloz revendique la première place mondiale dans la production et la commercialisation de la protection individuelle (protection oculaire, harnais anti-chute pour le bâtiment, vêtement de protection, chaussures de sécurité) il réalise seulement 19% de son chiffre d'affaires total (694 millions d'euros en 2005) dans le respiratoire avec les marques Willson, Survivair ou Fenzy. "La profession de la protection individuelle et notamment du masque est très atomisée en France mais aussi dans le monde, l'Américain 3M étant de loin le leader mondial dans ce secteur", ajoute le responsable du groupe français.
A Mulhouse le distributeur de masques respiratoires Infield Safety France est aussi submergé de commandes. "Les organismes en contact avec le public, comme les sapeurs-pompiers, renforcent leurs stocks. Les commandes actuelles des laboratoires sont multipliées par cinq par rapport à la normale, celles des magasins de bricolage par trois" indique David Laird, gérant de filiale française du groupe britannique Infield Safety. Sa société avait vendu 300.000 masques en 2005, elle prévoit d'en vendre 1,5 million cette année.
L'usine européenne d'Infield à Londres connaît le même sur-régime que la filiale de vente française. Elle tourne sept jours sur sept depuis l'été dernier et s'attend à fabriquer 24 millions de masques en 2006, deux fois plus qu'en 2005 et quatre fois plus qu'en 2004, selon M. Laird.
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