France Tests en cours, pour l'instant négatifs, aides et vaccination
Depuis la découverte samedi d'un premier cas en France du virus H5N1 de la gripe aviaire, sur un canard sauvage dans l'Ain, les dizaines de test en cours sont pour l'instant négatifs, alors que le gouvernement envisage de nouvelles aides à la filière et attend un feu vert de Bruxelles pour des vaccinations.
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Une quarantaine d'analyses pour des "mortalités atypiques" d'oiseaux sauvages sont en cours d'examen dans les six laboratoires régionaux spécialisés dans la grippe aviaire, a indiqué mercredi à l'AFP le ministère de l'Agriculture. Mardi, 38 nouveaux prélévements d'animaux présentant ces caractéristiques suspectes, en provenance de 19 départements de plusieurs régions, étaient arrivés dans ces laboratoires. Pendant la journée de mardi, un total de 23 prélèvements se sont révélés "négatifs", indique le ministère de l'Agriculture. La liste des départements dont sont originaire les prélèvements n'est pas connue. Le ministère n'a pas souhaité mercredi matin communiquer le nombre de cadavres d'oiseaux sauvages examinées au laboratoire national de Ploufragan (Côtes-d'Armor).
Le gouvernement devrait annoncer en fin d'après-midi de nouvelles mesures nationales d'aides à la filière, après les 6 millions d'euros annoncés le 16 janvier, d'autant que les producteurs sont victimes d'un dégringolade de la consommation qui s'accélère à cause de la peur de la grippe aviaire. Bruxelles a en effet refusé lundi de verser des aides communautaires aux éleveurs de volailles, prétexant que ceux-ci n'étaient pas encore touchés par le redouté virus. Le Premier ministre Dominique de Villepin et le ministre de l'Agriculture Dominique Bussereau, sont attendus à 16h30 à Mionnay (Ain) où ils visiteront une exploitation avicole et rencontreront des représentants de la filière. Le chef du gouvernement se verra ensuite présenter, à l'Office national de la chasse de Birieux (Ain), les mesures de surveillance et de détection des oiseaux migrateurs, avant de tenir une conférence de presse.
La rencontre entre M. Bussereau et les éleveurs et industriels de la volaille, prévue mercredi et à l'issue de laquelle devaient être annoncée ces mesures, a été reportée à une date non précisée. La situation économique de la filière commence à devenir dramatique. Dans les grandes surfaces françaises, les ventes de volailles ont diminué de 25% à 30% la semaine dernière par rapport à la même semaine de 2005, a annoncé mardi la Fédération des entreprises du commerce et de la distribution (FCD), contre une baisse de 15% la semaine précédente. A Bruxelles, les experts vétérinaires de l'UE ont repris mercredi matin leurs discussions sur les plans de vaccination de volailles soumis par la France et les Pays-Bas, qui pourraient être approuvés sous conditions dans la journée.
La Commission devait présenter aux experts deux "projets de texte" approuvant ces plans sous certaines conditions, a indiqué mercredi Philip Tod, porte-parole du commissaire européen à la Santé Markos Kyprianou. La législation européenne prévoit, en cas de vaccinations préventives, d'éventuelles restrictions aux mouvements des volailles. Le gouvernement français a demandé à pouvoir vacciner 900.000 oies et canards d'élevage dans trois les "zones humides" de trois départements de l'ouest et du sud-ouest, la Vendée, la Loire-Atlantique et les Landes, départements réputés pour la production de foie gras d'oie et de canard. Le ministère de l'Agriculture a fait savoir que les injections pourraient débuter la semaine prochaine.
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