Piétin verse Evolution de la maladie au cours de l'hiver
Luc Lorin propose de faire le point sur les deux variables météo les plus importantes dans la modélisation du piétin verse : la pluviométrie et la température.
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- La Pluviométrie
La pluviométrie des quatre derniers mois a été plutôt faible. Du mois d’octobre à la fin de l’année, seule la partie ouest de la France et le Languedoc-Roussillon ont été arrosés normalement au cours de la première partie de l’hiver. La partie allant de Angers aux Ardennes a accumulé un déficit pendant près de quatre mois consécutifs. Les régions de l’est de la France ont dans l’ensemble reçu jusqu’à la fin de l’année une pluviométrie normale.
Pour le mois de janvier, mis-à-part la région Languedoc-Roussillon, toute la France a été en déficit par rapport à la normale.
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- La température
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En règle générale, plus de 80 % du territoire de la France a été en dessous des normales de saison entre le 1° novembre et le 31 janvier. Seul l’extrême nord de la France a eu des températures supérieures à la normale. |
- Conséquence de la météo sur l’évolution du piétin verse
Le 15 février au niveau national, l’indice climatique du modèle piétin verse est beaucoup plus faible que les autres années. Seules la Bretagne et l’extrémité Nord de la Manche font exception. Ces deux parties de la France ont été beaucoup plus arrosées que le reste du pays et au niveau thermique elles ont particulièrement été protégées par la rigueur de l’hiver.
Le nombre de contaminations est beaucoup plus faible en moyenne sur le territoire. Il ne faut pas oublier non plus que dans certaines régions, une partie des semis de blé effectués début octobre ont commencé à lever début novembre à cause du déficit hydrique retardant d’autant la levée du blé et engendrant un retard dans la même proportion des premières contaminations du piétin verse. On se retrouve donc avec des niveaux de développement de maladie comme si les semis avaient été effectués fin octobre.
Si la météo du mois de mars n’est pas trop favorable au développement du piétin, il y a de fortes probabilités à ce jour que seules les parcelles réunissant précédent blé et historique de développement élevé de piétin soient à visiter cette année. Il y aura très peu de développement de maladie dans les autres parcelles.
- Evolution des autres maladies
En ce qui concerne la septoriose, il y a eu très peu de jours contaminants depuis le 1er novembre à cause des températures faibles et du déficit hydrique. Nous allons aborder le début du printemps avec un inoculum en faible quantité sur les étages inférieurs des feuilles du blé. Cela retardera d’autant le début des 1ères contaminations de printemps, à moins que le mois de mars soit très pluvieux.
Pour les rouilles brune et jaune, mon modèle prévoit de très fortes probabilités que leur apparition soit retardée au moins d’un mois par rapport à la normale, ou qu’elle soit totalement absente de la scène pour ce printemps dans certaine régions habituellement attaquées par cette maladie. A suivre avec la météo à venir !
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