Grippe aviaire Les experts européens accordent leurs violons
Les experts vétérinaires de 50 pays européens ont conclu mardi une "réunion d'urgence" de deux jours, visant à harmoniser leurs politiques de lutte contre la grippe aviaire dans le domaine animal, alors que chaque nouvelle journée apporte son lot de pays contaminés.
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"Un seul pays défaillant mettrait en danger le reste de la planète", a souligné le Dr Bernard Vallat, directeur général de l'OIE - Organisation mondiale de la santé animale, lors d'une conférence de presse. La Suède, où une "forme agressive" du virus" a été détectée chez des canards sauvages, est devenu le dernier pays européen touché. Les responsables de l'OIE ont souligné qu'il était du devoir des pays riches d'apporter des fonds aux pays les plus pauvres pour qu'ils puissent mettre à niveau leur système vétérinaire. Les pays situés aux marges de l'Europe touchés par le virus H5N1 doivent être considérés comme un bouclier et aidés pour confiner les volailles malades, les détruire et procéder à la désinfection des élevages, ont affirmé les responsables de l'organisation.
Dans leurs conclusions, les délégués ont noté la nécessité de mettre en place des mécanismes de compensation financière pour les éleveurs dont les volailles doivent être euthanasiées. Il faut aussi, selon eux, mettre en place un réseau de détection rapide doté de laboratoires performants. "Ce n'est pas encore le cas dans la partie Est de l'Europe", a concédé le Dr Vallat, en proposant la création d'un établissement de référence à Vladimir (Russie). Les délégués ont souligné la nécessité d'une "transparence absolue" lors de la détection d'oiseaux malades. Pour la favoriser, ils ont suggéré que des sanctions commerciales sur les exportations de volailles ne puissent être appliquées à des pays ayant détecté le virus sur des oiseaux sauvages. Joseph Domenech, le responsable des services vétérinaires de l'agence des Nations Unies pour l'alimentation et l'agriculture FAO, a souligné le "problème majeur pour l'Europe" présenté par l'apparition de foyers - potentiellement endémiques - du virus en Afrique.
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