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SIA Les Verts combattent les OGM et défendent l'agriculture bio

Refus des OGM et de l'agriculture productiviste, défense du bio, aides au revenu des agriculteurs plutôt qu'aux productions, les Verts ont profité mercredi d'une visite au Salon de l'agriculture pour tracer les grands traits de leur politique agricole.

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"Avec l'énergie, c'est un point de débat fort avec nos partenaires de gauche, et ça va être compliqué dans les discussions", a souligné devant la presse le secrétaire national Yann Wehrling, insistant sur la "grande spécificité des Verts" dans ce domaine. La délégation des Verts a parcouru tranquillement le salon avec un badge à la boutonnière qui rappelait un point-clé de leur politique: "OGM, j'en veux pas". "Si on le distribuait, 7 Français sur dix le porteraient", a affirmé M. Wehrling.

C'est sur ce sujet que les tensions ont été les plus perceptibles lors de leur rencontre avec le président de la FNSEA, Jean-Michel Lemétayer. "Certains disent +pas d'OGM, point-barre+. Je n'en suis pas, je n'admets pas qu'on détruise la recherche", a dit ce dernier. Les Verts, assurant qu'ils n'avaient rien contre la recherche en laboratoire, ont rétorqué que seuls "les essais en plein champ posent problème". "Le fauchage, ce n'est pas bien", a affirmé le président de la FNSEA. "Nous sommes en désaccord complet", a constaté M. Wehrling. Les Verts soutiennent activement les actions de fauchage, et plusieurs de leurs responsables, dont le prédécesseur de M. Wehrling à la tête du parti, Gilles Lemaire, ont été récemment l'objet de condamnations en justice. Yann Wehrling a indiqué à la presse qu'il demanderait au PS de ne pas voter la loi de transposition de la directive européenne sur les OGM et d'exiger un vote nominal. "Les députés doivent s'engager", a-t-il estimé.

Les Verts ont évoqué aussi le problème de l'eau, et la part trop faible, selon eux, que payent les agriculteurs, notamment les maïsiculteurs : "ils consomment 60% de l'eau et en payent 2 à 4%", ont-ils affirmé. Ils ont suggéré de remplacer le maïs dans l'alimentation animale par exemple par du sorgho qui ne demande pas d'irrigation. "Et aussi de remettre les bêtes dans les prés", a dit M. Wehrling.

Rencontrant la fédération des agriculteurs bio, les Verts ont regretté que la France "soit à la traîne" pour ce type d'agriculture et que "l'offre diminue pour une demande qui augmente". Pour eux, les agriculteurs bio "produisent moins mais ça leur coûte moins, en préservant l'emploi et avec un moindre recours à la mécanisation". L'objectif, pour les Verts, est de 15% d'agriculture bio d'ici la fin de la prochaine mandature, en 2012. E

nfin, Yann Wehrling a qualifié de "mirage total" les bio-carburants, que le gouvernement veut développer. Il faut en effet, ont souligné les Verts, "30% de surface agricole pour couvrir 10% des besoins en carburant", l'utilisation de ces 30% de surface imposant "de faire de l'intensif sur les surfaces restantes". "Ce qu'il faut, c'est économiser l'énergie", ont dit les Verts.

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