La Réunion Le chikungunya affecte la vente des fruits et légumes
La campagne de démoustication par insecticides à la Réunion, pour lutter contre l'épidémie du chikungunya, a commencé à affecter la filière fruits et légume de l'île, a indiqué à l'AFP Jean-Bernard Hoarau, président du conseil de direction à l'Office de développement de l'économie agricole des départements d'Outre-Mer (Odeadom).
Vous devez vous inscrire pour consulter librement tous les articles.
"Des producteurs de fruits et légumes m'appellent en me disant qu'ils ne savent plus quoi faire parce qu'ils ne vendent plus leurs produits", a indiqué M. Hoarau, présent au stand de la Réunion, au Salon international de l'Agriculture à Paris. "Dans les cantines, par exemple, les gens demandent à ce qu'on ne propose plus les produits locaux à leurs enfants, de peur qu'ils soient imprégnés de désinfectants nocifs", a dit M. Hoarau, également cultivateur de canne à sucre et éleveur de poulets. "On n'est qu'au début du problème!", a-t-il estimé, ajoutant que la floraison d'une bonne partie de fruits et légumes ne faisait que démarrer (fruits de passion, agrumes).
Les fruits et légumes représentent le tiers des revenus agricoles de la Réunion, qui se montent au total à 292 millions d'euros par an. Pour tuer le moustique responsable de chikungunya, les autorités ont lancé une campagne de démoustication. "Un produit très toxique pour la faune et pour la flore a d'abord été utilisé, mais il a été retiré au profit de produits plus biologiques", a-t-il dit. Le virus du chikungunya provoque de fortes fièvres et courbatures, parfois pendant des semaines, obligeant le malade à rester voûté, d'où le nom de chikungunya ("celui qui marche courbé" en langue swahili). Il n'existe ni vaccin ni traitement préventif. Il peut être fatal chez des personnes déjà faibles, comme les personnes âgées ou les enfants.
Pour accéder à l'ensembles nos offres :