Grippe aviaire Chômage partiel annoncé dans 11 sites du groupe Doux
Le groupe Doux, numéro un européen de la volaille, a annoncé jeudi des mesures de chômage partiel pour la période allant du 13 mars au 30 juin, dans la plupart de ses sites de production en France, touchée par la grippe aviaire, a-t-on appris de source syndicale.
Vous devez vous inscrire pour consulter librement tous les articles.
Ce chômage partiel, annoncé lors d'un comité central d'entreprise (CCE) au siège de Doux à Châteaulin (Finistère, ouest), devrait concerner 11 des 13 établissements du groupe. Ses modalités seront définies pour chaque établissement en fonction de sa spécialité et de l'évolution des marchés, a-t-on indiqué de même source. "Il est difficile de dire aujourd'hui combien de personnes seront concernées. Tout dépend de l'avenir immédiat, de l'évolution des ventes, ça pourra également se faire par roulement", a indiqué à l'AFP Christiane Le Gouesbe, représentante CFDT, syndicat majoritaire qui a voté contre la mesure. La direction du groupe (14.000 salariés et près de 1,4 milliard d'euros de chiffre d'affaires) n'a pas pu être jointe immédiatement par l'AFP.
Comme ses concurrents, Doux a vu ses ventes chuter de 25 à 30% au cours des derniers jours, après avoir perdu environ 15 à 20% depuis octobre 2005, selon des informations communiquées la semaine dernière par la direction. "Les heures de chômage partiel sont indemnisées à hauteur de 4,42 euros. Il faut donc que des aides soient prévues pour les salariés que l'on a tendance à oublier", a souligné Christiane Le Gouesbe. "S'il n'y a pas d'aide au niveau de la filière avicole qui a perdu quelque 150 millions d'euros depuis le début de la crise, il y aura des conséquences graves dans les 3 mois qui viennent", a ajouté la déléguée CFDT. La CGT, qui a également voté contre le chômage partiel lors du CCE, a réclamé elle aussi des aides publiques pour une filière dont "les emplois sont menacés y compris chez les agriculteurs qui voient les vides sanitaires s'allonger de semaine en semaine".
Deux autres grands groupes volaillers français, LDC basé en Sarthe (8.000 salariés et près de 1,2 milliard d'euros de chiffre d'affaires) et Gastronome (4.000 emplois et 780 millions d'euros de chiffre d'affaires) ont annoncé vendredi avoir supprimé respectivement 800 et 600 emplois au cours des dernières semaines pour faire face à la crise liée à la grippe aviaire. Pour l'instant, il ne s'agit que de CDD ou d'emplois intérimaires, mais LDC n'a pas caché que la poursuite de la crise au-delà de la fin mars entraînerait des mesures plus drastiques, comme le recours à du chômage partiel.Nullc
Pour accéder à l'ensembles nos offres :