Stratégie de traitement Intérêt et utilisation du modèle piétin
Le stade épi 1 cm sera atteint dans quelques semaines et il va être nécessaire de prendre la décision de l’intervention dans les trois semaines à venir. Si il y a traitement ensuite, l’efficacité sera beaucoup plus aléatoire en raison d’une moins bonne efficacité de position des matières actives.
Vous devez vous inscrire pour consulter librement tous les articles.
L’intérêt économique d’utiliser un modèle climatique pour faciliter la prise de décision est évident mais n’est pas toujours compris par tout le monde. En effet les dégâts occasionnés par le piétin peuvent aller jusqu'à 3 quintaux en année normale et le double en année favorable pour 50% des parcelles. Dans ce cas le traitement est évident et plus que rentable que ce soit à base de cyprodonil ou de prochloraze.
Pour la moitié des parcelles qui sont en dessous du seuil et dont l’intervention ne se justifie pas, seule la modélisation associée à la visite de la parcelle, dans le cas où l’agriculteur en a le temps, permettra de faire une économie sans prendre aucun risque.
Une intervention non justifiée sur une exploitation de 100 ha avec 50% de céréales revient à prés de 1.200€. Le suivi de ces cultures et la technique restent encore une activité intéressante.
Comment observer le piétin dans sa parcelle ?
L’observation doit se faire sur l’ensemble de la parcelle, sur au moins 5 à 7 points différents, en prenant une trentaine de tiges à partir du stade 1 nœud. En effet, le piétin à la particularité d’apparaître sous forme de foyers, ce qui peut lui permettre d’être discret au sein d’une parcelle, si le nombre d’observations n’est pas régulier.
Cette observation peut également se faire au stade épis 1 cm afin de détecter les parcelles les plus à risque mais la reconnaissance de la maladie sur les tiges est un peu plus délicate.
Reconnaissance de la maladie
Le piétin peut être confondu avec d’autres maladies du pied qui sont le rhizoctone et la fusariose.
- Le piétin
Piétin verse (© Arvalis Institut du végétal) |
C’est une tache ocellée qui se situe au niveau du plateau de tallage. Lorsque l’on soulève la première gaine on peut voir une tache noire que l’on appelle le stroma qui est le point de contamination. Elle est en générale de couleur marron.
- Le rhizoctone
C’est une lésion qui peut se situer quelques centimètres au dessus du plateau de tallage. Elle est elliptique en forme d’œil, de couleur brun foncé. En général, la particularité de cette lésion c’est qu’il reste au centre uniquement les nervures de la tige ce qui permet de la distinguer du piétin et elle est superficielle.
- La fusariose
La tache est de couleur brune violacée. Le contour de la tache n’est pas régulier, plutôt dans le sens des nervures de la tige. Il n’y a pas de stroma, ni de nervures visibles. On peut la trouver plus en hauteur que le piétin ou le rhizoctone.
Evolution de la maladie depuis le 1er mars
Depuis le début du mois de mars, la météo n’a pas été très favorable au développement de la maladie à cause des températures négatives et ce malgré les petites pluies entre le 7 et le 11 mars dans certains secteurs. Depuis le 20 mars, le radoucissement des températures accompagné d'une pluviométrie assez importante a favorisé le développement du piétin.
Les niveaux de développement sont en général assez bas et même si le temps que l’on a connu autour du 25 mars continue, cela ne devrait pas engendrer de gros dégâts pour cette maladie, mise à part les situations en semis précoce dans l’extrême ouest de la France.
Pour accéder à l'ensembles nos offres :