Login

Justice Relaxe de Philippe de Villiers poursuivi en diffamation par BASF

Le tribunal correctionnel de Paris a relaxé jeudi le président du MPF, Philippe de Villiers, poursuivi en diffamation par BASF, producteur de l'insecticide Régent, pour des propos publiés dans un de ses livres et dans Le Parisien et mettant en cause la société.

Vous devez vous inscrire pour consulter librement tous les articles.

Le leader du Mouvement pour la France (MPF) avait été mis en examen le 28 juillet 2004 pour ses propos dans le journal Le Parisien dans lequel il indiquait: "Je crois aujourd'hui que les grands groupes phytosanitaires qui fabriquent des produits ont établi des systèmes d'intimidation qui paralysent les administrations de l'Etat". Philippe de Villiers était également renvoyé devant le tribunal pour son livre intitulé "Quand les abeilles meurent, les jours de l'homme sont comptés", dans lequel il dénonce l'attitude du ministère de l'Agriculture face aux industriels. Il y évoque notamment les "amours monstrueuses de l'industrie et de l'administration d'Etat" ou encore le rôle d'"apprentis sorciers de laboratoires faustiens".

Concernant les propos publiés par Le Parisien, la 17e chambre du tribunal correctionnel, présidée par Anne-Marie Sautheraud, a considéré qu'"à eux seuls les termes "système d'intimidation qui paralysent les administrations de l'Etat" sont insuffisamment circonstanciés" pour être qualifiés, comme le fait la partie civile, de menaces et d'actes d'intimidation pénalement répréhensibles. La diffamation n'est donc pas constituée, selon le tribunal. Sur les propos publiés dans le livre, le tribunal a estimé que la plupart des passages poursuivis ne visaient pas BASF et que les autres ne contenaient pas "l'imputation d'un fait précis attentatoire à l'honneur ou à la considération".

Interrogé par l'AFP, un porte-parole de BASF a indiqué que la société se réservait la possibilité de faire appel mais que la décision n'était pas prise. Tout en prenant acte du jugement, BASF souligne, dans un communiqué lu à l'AFP par téléphone, que "les collaborateurs de BASF Agro et leurs familles ont été profondément choqués" par le livre de Philippe de Villiers "et par les propos qu'il a tenus dans la presse". "BASF rappelle par ailleurs que depuis 2004, quand M. de Villiers est intervenu dans la polémique, de nouvelles études scientifiques conduites par des organismes sont venues démentir les accusations portées contre le Fipronil et le Régent TS, tant en ce qui concerne la santé humaine que les mortalités d'abeilles", souligne le communiqué.

A découvrir également

Voir la version complète
Gérer mon consentement