Cholestérol Décision le 30 mai sur la légalité des pubs Maaf/Unilever
Le tribunal de grande instance (TGI) de Paris rendra le 30 mai sa décision sur la demande de l'association UFC-Que Choisir qui souhaite voir interdire une publicité associant la Maaf et Unilever en faveur de produits anticholéstérol de la marque Proactiv, a-t-on appris mardi 26 avril auprès du tribunal.
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L'association de consommateurs avait assigné devant la 1ère chambre du TGI la mutuelle et l'industriel de l'agroalimentaire, estimant que leur campagne publicitaire en faveur de ces produits était "de nature à induire en erreur les consommateurs quant aux résultats qui peuvent être attendus". Fin novembre 2005, Maaf assurances et Unilever avaient annoncé un partenariat dans lequel l'assureur s'engageait à rembourser jusqu'à 40 euros par an, sous forme de réduction de cotisation d'assurance complémentaire santé, sur l'achat des produits de la marque Proactiv.
Selon UFC-Que Choisir, les publicités omettent de mentionner "la nécessité de consulter un médecin avant de consommer ces produits, les autres facteurs qui interviennent dans le taux de cholestérol (activité physique, tabagisme, alcool, poids...), le suivi médical obligatoire lors d'une consommation prolongée". L'avocate d'Unilever, Me Muriel Antoine-Lalance, a plaidé que "les publicités étaient en totale adéquation avec les textes qui régissent ces produits".
Ces derniers, selon l'avocate, ont reçu toutes les autorisations de mise sur le marché et ont été reconnus comme un produit permettant de faire baisser significativement le taux de cholestérol dans le cadre d'une alimentation adaptée. De son côté, l'avocat de la Maaf, Me Jean-François Delrue, a expliqué que son client avait été "choqué" par la procédure entamée par l'association. "Nous avons fait des partenariats multiples dans le cadre d'opérations de prévention, que ce soit avec la gendarmerie pour la sécurité routière, ou avec les pompiers pour les incendies domestiques", a-t-il rappelé. "Quand mon client s'associe à un industriel de l'agroalimentaire, on me reproche de troubler quelque chose auquel je n'aurais pas dû toucher, c'est un débat philosophique, pas juridique", a-t-il ajouté.
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