Modèle septoriose Utilisation du modèle septoriose dans sa stratégie

Modélisation 2006 avec le poste météo de Chartres

• Semis précoce 1er octobre

Semis précoce 1er octobre (© )

Sur cette simulation pour un semis du 1er octobre, les premières contaminations ont eu lieu durant la première phase de levée de la céréale. Ensuite durant l’hiver, seuls 8 jours ont été contaminants, constituant ainsi en faible quantité l’inoculum de départ.

Du 24 mars au 2 avril, il y a eu plusieurs journées de pluies engendrant des contaminations. Les feuilles de la base sont donc en cours d’incubation comme nous le voyons avec les histogrammes rouges. Ces contaminations devraient être en fin d’incubation dans 25 à 28 jours suivant les températures à venir soit le 30 avril.

Suivant les stades des 1ers semis, ces contaminations devraient apparaître sur la F6 définitive, il n’y a donc aucune raison pour le moment de craindre une montée de la maladie pour le moment.

La météo n’est pour le moment pas favorable à la maladie, si les conditions sèchent continuent. Il y a de grande chance que les premiers déclenchements fongicides soient après le stade 2 nœuds.

• Semis tardif 1er novembre

Semis tardif 1er novembre (© )

En condition de semis tardif, la pression est encore plus faible car nous n’avons pas les premières contaminations du mois d’octobre. Dans ce type de situation, il est fréquent de voir que les céréales sont pratiquement indemnes de taches de septoriose sur les premières feuilles les plus près du sol. La maladie aura le plus souvent à s’installer car l’inoculum de base est peu présent.

Il est important de savoir que la courbe en bleu représente les contaminations en incubation, cela permet d’avoir une durée d’incubation en avance sur la maladie soit 18 à 22 jours afin de réagir pour prendre une décision.

Choix du produit pour l'intervention

En ce qui concerne le choix du produit pour cette année je vais choisir deux stratégies afin de contrer la septoriose. Si la pression reste faible j’associerais de l’époxiconazole avec du mancozébe, car l’efficacité est plutôt un peu moins bonne que le Chlorotalonil. L’avantage de ce mélange permet en plus de jouer sur l’alternance des matières actives.

Si la pression augmente, j’utiliserai en premier le Chlorotalonil en préventif, puis ensuite en deuxième passage l’époxiconazole, le mélange de ces deux matières actives étant interdit à ce jour.

Evolution du piétin verse depuis le 1er mars

Durant la période du 24 mars au 2 avril, les températures douces et la pluie ont permis une progression de la maladie. Celle-ci n’a pas été suffisante dans une grande majorité des situations pour rendre la culture vulnérable. Pour une bonne partie du nord de la France, nous sommes à un niveau de maladie pratiquement identique à celui de 1996 au niveau de la modélisation.

Je ne compte pas du tout intervenir pour cette maladie sur l’exploitation cette année même en blé sur blé.