Sécurité alimentaire Cession du centre de Maison-Alfort examinée le 3 mai
Le tribunal de commerce de Créteil rendra sa décision le 3 mai sur le plan de cession du Centre technique de la Salaison, de la Charcuterie et des Conserves de Viandes (CTSCCV) de Maisons-Alfort (Val-de-Marne), menacé de démantèlement, a-t-on appris mercredi de source syndicale.
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Le plan de cession présenté au tribunal de commerce prévoit la reprise de seulement 16 des 45 salariés, a précisé Claude Demeulemester, délégué CGT et secrétaire du comité d'entreprise. Surtout, ce plan n'assure pas la reprise des laboratoires de chimie et biochimie, qui s'occupent principalement de sécurité alimentaire, a-t-il ajouté. Créé en 1954, le CTSCCV est un organisme scientifique et technique d'intérêt public, placé sous la tutelle du ministère de l'Agriculture. Il veille notamment à la sécurité de produits alimentaires et travaille à améliorer leur qualité. Ce centre était financé jusqu'à début 2004 par une taxe parafiscale versée par les professionnels, qui assurait 42% de ses ressources.
La suppression de cette taxe, application d'une directive européenne, n'a pas été entièrement compensée, entraînant le placement en redressement judiciaire du CTSCCV. "La force de ce centre, c'est son indépendance par rapport à l'industrie agroalimentaire", a déclaré mercredi à l'AFP Eliane Hulot, élue déléguée à l'enseignement supérieur et à la recherche au conseil général du Val-de-Marne, venue soutenir la quinzaine de salariés qui manifestaient devant le tribunal. "Il est scandaleux que l'Etat aborde cette question sur le thème du plan social, alors que c'est de sécurité alimentaire qu'il s'agit", a-t-elle ajouté.
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