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Les maladies fongiques du blé Le piétin-verse (Pseudocercosporella herpotrichoides)

Incidence économique, contamination, propagation et conservation, diagnostic, confusions possibles, moyens de lutte : tout ce qu'il faut savoir pour lutter efficacement contre le piétin-verse.

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Un champ de blé versé par une attaque
précoce du piétin-verse (© Basf Agro)
Incidence économique

Parmi toutes les maladies du pied, dans la culture du blé d'hiver, c'est le piétin-verse qui entraîne les conséquences économiques les plus graves. C'est une maladie typique de l'assolement où les céréales reviennent souvent dans la rotation. Toutes les régions à hivers doux et à printemps frais et humides sont affectées par cette pathologie. Suivant la gravité de l'infection, on peut enregistrer des pertes de rendement jusqu'à 30 %, soit par voie directe, par atteinte du système vasculaire, soit par voie indirecte, par une verse pathologique. Une perte économique s'annonce quand au stade laiteux la majorité des plantes ont des chaumes brunis à 50 % ou quand un tiers des pailles est pourri. Les conditions climatiques des dernières campagnes, un meilleur choix variétal et l'amélioration des techniques culturales ont cependant fait régresser la nuisibilité de cette maladie en Europe.

 

 

Contamination, propagation et conservation


Les bases des tiges montrent des taches
en médaillon plus ou moins accentuées ;
au stade avancé, la gaine foliaire se déchire
à partir du centre de la tache (© Basf Agro)
Les résidus de paille et de chaumes insuffisamment incorporés au sol permettent la survie du champignon, pendant trois ans et demi, sous forme d'un mycélium compact. Durant ce temps, il conserve tout son pouvoir infectieux. D'autre part, les débris de paille infectés se décomposent plus lentement que la normale, puisque la présence du champignon entrave l'action des micro-organismes du sol.

La sporulation s'effectue dans un climat frais et humide, entre 5° C et 15° C. L'optimum se situe à 10° C. Ces conditions de température s'accompagnent souvent de l'humidité nécessaire. La dissémination des spores sur de faibles distances peut se faire par l'eau des pluies et par le vent.

 

Diagnostic

Les symptômes qui se présentent sur les gaines foliaires au stade utile pour le traitement (Stade 30-32 – cf schéma en bas de page) ne sont pas spécifiques. Une détermination exacte de la pathologie, et donc un traitement antifongique adapté, n'est possible qu'à travers des tests spécifiques: le test de Käsbohrer-Klewitz qui met les gaines foliaires en milieu de culture (gélose); le test par coloration de Mauler-Machnik qui colore les "coussinets" infectieux situés sur les gaines foliaires; le test ELISA. Les pronostics météorologiques peuvent donner des indications à l'échelle supra-régionale.

Confusions possibles


A gauche : tache ocellée, due à R. cerealis,
aux contours marron foncé bien délimités

Milieu : symptômes d’une fusariose –
la tache brune au niveau du pied est diffuse
; elle se termine en stries verticales

A droite : tache typique en médaillon du piétin-verse
lors d’une attaque tardive (© Basf Agro)

Le rhizoctone (Rhizoctonia cerealis) provoque des nécroses sur la tige jusqu'au troisième noeud. Leur bord brun foncé est strictement délimité par rapport au tissu sain. Sur les taches blanches se trouvent fréquemment de petits amas mycéliens bruns (les sclérotes) qu'on peut enlever facilement sans léser la gaine foliaire. Les différents champignons des fusarioses et celui du piétin-échaudage (Ophiobolus graminis) provoquent des brunissures non spécifiques sur les gaines foliaires et les tiges. Ces distinctions ne permettent toutefois qu'un diagnostic différentiel limité.

 

 

 

Moyens de lutte

Mesures agricoles préventives :

Mesures de lutte antifongique : 


Les stades de développement du blé (© )

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