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Mende La Safer occupée: le directeur a pu quitter le bâtiment
Une trentaine de jeunes agriculteurs occupant lundi les locaux de la Safer de Mende pour protester contre la vente de terres agricoles à des exploitants déjà installés, ont laissé le directeur de l'organisme quitter les lieux après l'avoir retenu depuis la matinée, a constaté un correspondant de l'AFP.
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Les occupants ont toutefois indiqué à l'AFP qu'ils allaient poursuivre leur occupation toute la nuit, des négociations ayant échoué avec le directeur régional de la Safer (Société d'aménagement foncier et d'établissement rural), Jean-Philippe Tronche. Celui-ci a souligné que cet organisme ne reviendrait pas sur sa décision.
Le directeur de la Safer à Mende, Michel Kopp, a pu quitter sans incident en fin d'après-midi le bâtiment, occupé depuis 11H15.
Ce responsable avait indiqué précédemment qu'il se considérait comme "injustement séquestré" par les manifestants, membres de la Coordination rurale.
Ceux-ci ont expliqué qu'ils entendaient protester par cette action "contre l'attribution de 20 hectares de terres situées sur l'Aubrac, à un exploitant installé depuis trois ans, situées en outre à 50 km de son exploitation", alors que selon eux, trois jeunes exploitants attendent de racheter des parcelles.
Ils estiment que la Safer devrait vendre les terres disponibles en priorité aux agriculteurs nouvellement installés (depuis moins d'un an), comme l'indique son cahier des charges.
M. Tronche a fait valoir que la propriété en question était "une estive" (pâturage en été) et que l'impératif de proximité avec l'exploitation de l'acquéreur, n'était plus une nécessité.
Mais pour le président de l'association "Lozère d'avenir", membre de la Coordination rurale, Luc Almeras, la Safer "se comporte comme une société immobilière en faisant monter les prix et attise au maximum la pression foncière". Lors des donations-partage, a-t-il ajouté, "les familles ne peuvent plus assurer les charges notariales" car la Safer "vend les terres au-dessus du prix du marché".
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