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OMC Philippe Pinta : "l'Union Européenne ne doit plus faire de concessions"

Phillipe Pinta, le président de la nouvelle Union des grandes cultures (blé, maïs, oléagineux) françaises, demande à l'Union européenne de "ne plus faire de concessions" en matière agricole lors des négociations à l'Organisation mondiale du commerce (OMC) sur la libéralisation commerciale du cycle de Doha.

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"Les propositions européennes en la matière sont déjà dans la zone rouge de la zone rouge", a déclaré, vendredi dans une interview à l'AFP, M. Pinta. Le président de l'Union des grandes cultures a ainsi réagi aux propos du directeur général de l'OMC Pascal Lamy. Celui-ci avait affirmé lundi "nous sommes entrés dans la zone rouge et nous ne sommes pas loin de la partie rouge de cette zone rouge", pour faire pression sur les 149 pays membres de l'OMC, afin de parvenir à un accord politique avant le début de la Coupe du monde de football le 9 juin prochain, de peur que les matchs ne détournent les négociateurs de la table des discussions. De son côté, la nouvelle responsable américaine pour le Commerce, Susan Schwab, a réaffirmé mardi que Washington attendait un geste des partenaires de son pays après l'offre jugée ambitieuse faite en octobre par les Américains.

Pour M. Pinta "l'Union européenne n'a pour le moment rien obtenu dans les secteurs de l'industrie et des services en échange de ses concesssions dans le domaine agricole. Il faut arrêter de dire que l'agriculture européenne bloque tout. On ne peut pas aller au delà." Interrogé sur les rumeurs de concessions qu'auraient acceptées cette semaine le commissaire européen au Commerce Peter Mandelson auprès du ministre brésilien des Affaires étrangères, Celso Amorin, représentant le G20 (groupe des pays émergents), M. Pinta affirme que "cela peut être une vrai question de savoir si l'agriculture reste une priorité dans l'UE. Il faut que quelqu'un y réponde. Le moral des troupes en dépend". "L'Union européenne doit refuser de conclure un accord sur l'agriculture si il n'y a pas un accord global comprenenant les services et l'industrie", affirme, avec force, M. Pinta.

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