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Energies renouvelables La Sncf va tester des biocarburants sur son parc diesel à l'automne

La Sncf compte tester des biocarburants sur des matériels diesel à partir de l'automne, en vue de faire rouler éventuellement son parc diesel avec un carburant d'origine végétale à 30 % dans un premier temps, a-t-elle annoncé mardi 30 mai lors de la semaine du développement durable.

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Soucieuse de réduire les émissions de gaz à effet de serre et de remplacer le pétrole, en voie de raréfaction, la Sncf va tester un carburant composé de 30 % de biocarburant et de 70 % de gazole (diester B30) dans deux régions et un carburant 100 % végétal (B100) dans deux locomotives, selon un communiqué.

Ces tests, en partenariat avec des pétroliers, des industriels et des instituts de recherche, visent à évaluer les effets de l'utilisation de biocarburants sur la maintenance des moteurs ainsi que sur la consommation d'énergie et les émissions de gaz polluants. La Sncf "souhaite utiliser, avec un minimum de modifications de son parc d'engins de traction, des carburants pérennes de qualité irréprochable", a-t-elle expliqué. "Sur la base des résultats de ces tests et si les conditions de production, de même que le contexte économique, le lui permettent, la Sncf sera en mesure de décider dans un premier temps d'adopter un carburant 30 % bio et de prévoir d'augmenter à moyen terme la proportion de biocarburant dans l'alimentation de son parc diesel", précise le communiqué.

Le biocarburant B30, produit principalement par la société Diester Industries et commercialisé quasi exclusivement par Total, serait deux fois plus cher à produire que le carburant classique, selon le groupe pétrolier français, cité par la Sncf. Le surcoût de production de biodiesel pur est évalué à 0,30 euro par litre comparé au coût du gazole d'origine fossile, selon l'Ademe. La Sncf a entamé ses premiers essais sur des "carburants alternatifs" il y a une dizaine d'années, mais les résultats n'ont pas été à la hauteur des résultats attendus, souligne le communiqué.

La société a alors testé, puis généralisé au vu des réductions de polluants obtenues, un gazole à basse teneur en soufre. Le président de la République Jacques Chirac avait déclaré, lors de ses voeux aux forces vives de la Nation en janvier, que "la Ratp et la Sncf ne devront plus consommer une goutte de pétrole d'ici 20 ans". Actuellement, 90 % du kilométrage parcouru chaque jour en France par les 14.000 trains de voyageurs et de fret l'est par des locomotives à traction électrique.

La Sncf, qui a consommé en 2005 environ 267 millions de litres de gazole pour un coût de 150 millions d'euros, utilise de moins en moins le diesel, notamment parce que "l'électrique coûte globalement trois fois moins cher", avait expliqué un porte-parole début janvier à l'Afp. La Sncf possède 2.500 locomotives diesel sur un parc total de 5.820 engins moteurs, mais n'assure qu'une faible part du trafic grâce à elles. "Sur 270 milliards de tonnes/kilomètre remorquées, la part du diesel est de 10 %", avait-il noté.

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