Grippe aviaire Il ne faut pas baisser la garde (député)

"Notre préparation est bonne, mais il faudrait renforcer le pilote", c'est-à-dire la délégation interministérielle à la grippe aviaire (Dilga), a-t-il ajouté, regrettant que ce rôle reste "dispersé" entre plusieurs ministères alors qu'il "faut peut-être un site unique" .

Le délégué interministériel à la grippe aviaire Didier Houssin a précisé qu'il "faut distinguer les actions de préparation et la gestion de crise en situation de pandémie". Après une première phase consacrée à la "création d'un socle global et à l'acquisition de produits" (masques, antiviraux), une phase de "préparation des organisations" (hôpitaux, logistique pour distribuer les produits stockés) est en cours depuis début 2006, a-t-il ajouté.

Il s'agit de prévoir une prise en charge des malades dans le cadre du maintien à domicile, en anticipant sur un "grand déséquilibre" en cas de pandémie entre nombre de malades et nombre de médecins. La création d'un "corps de réserves sanitaires" incluant notamment des médecins récemment retraités, et de "structures intermédiaires" (dans des écoles, gymnases...) pour la prise en charge des malades non hospitalisés est, selon lui, envisagée. Des formations spécifiques aux risques liés à une éventuelle pandémie grippale devraient être proposés à tous les professionnels de santé durant l'année 2006. Plusieurs questions éthiques restent posées, portant notamment, selon Le Pr Houssin, "sur le degré de sécurité" garanti aux professionnels de santé, "la répartition de ressources rares" (antiviraux, vaccins..), l'accès à l'hôpital, d'éventuelles restrictions des libertés individuelles (transports, isolement des malades...), la protection des personnes vulnérables, l'impact international des décisions prises.