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OGM détruits Biogemma demande une dérogation pour poursuivre son essai

La société Biogemma a déposé une demande de dérogation auprès de la Commission du génie biomoléculaire (CGB) pour poursuivre un essai de maïs OGM partiellement détruit début juillet à Antoingt, a annoncé lundi son responsable des essais en plein champ, Alain Toppan.

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Cette demande doit être examinée mardi par la CGB et le ministère de l'Agriculture rendra ensuite sa décision, a précisé M. Toppan, lors d'un point presse devant la parcelle de maïs transgénique partiellement détruite dans la nuit du 2 au 3 juillet par des inconnus. L'un des deux essais que menait Biogemma sur une même parcelle à Antoingt et portant sur la tolérance du maïs au stress hydrique, a été détruit à 95%. L'autre, d'une superficie de 3.600 mètres carrés, sur la précocité de la floraison du maïs, a été moins endommagé et peut, selon Alain Toppan, être poursuivi.

Les quatre rangs de maïs conventionnel, qui bordent le maïs OGM pour limiter les flux de pollen, ont été surtout détruits : les plants arrachés sont morts mais ceux qui avaient été piétinés ont survécu. "Les cultures de maïs les plus proches sont à un kilomètre et ont été semées un mois plus tôt, ce qui devrait nous permettre de poursuivre l'essai", a expliqué M. Toppan. Les essais d'Antoingt étaient les seuls menés en 2006 dans le Puy-de-Dôme.

La société de biotechnologies végétales Biogemma, filiale de Limagrain, premier semencier européen, en mène un autre en Charente-Maritime et en sous-traite deux aux Etats-Unis. En 2005, avec environ 25 hectares cultivés, le Puy-de-Dôme avait été le plus grand champ d'OGM de France. Le laboratoire Meristem Therapeutics en avait cultivé vingt hectares, dans le cadre de recherches médicales sur la lipase gastrique. Après la destruction début août 2005 de trois essais de Meristem Therapeutics par des "faucheurs volontaires", les essais restants de Biogemma et Meristem avaient été protégés nuit et jour pendant trois mois par les gendarmes et des sociétés privées de gardiennage. "Protéger ici une parcelle avec clôture et gardiennage coûte cent fois plus cher que de la cultiver dans un pays accueillant pour la recherche comme les Etats-Unis", a expliqué Jean-Claude Guillon, directeur de la stratégie et de la communication de Limagrain. Meristem Therapeutics, en proie à d'importantes difficultés financières, a renoncé à mener en 2006 des essais d'OGM.

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