Haute-Garonne Rassemblement des éleveurs pyrénéens avant le procès de dix anti-ours
Quelque 500 éleveurs pyrénéens se sont rassemblés jeudi à Saint-Gaudens (Haute-Garonne) pour soutenir dix personnes jugées en correctionnelle après la violente manifestation contre la réintroduction de cinq ours slovènes le 1er avril.
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Venus en famille, des agriculteurs français et également espagnols, des chasseurs, pêcheurs ainsi que des randonneurs se sont retrouvés près de la chambre d'agriculture où ils ont organisé dans une ambiance détendue un grand barbecue et entonné des chants montagnards après plusieurs discours, a constaté un correspondant de l'AFP. Une délégation a été reçue à la sous-préfecture et s'est engagée à défiler dans le calme jusqu'au palais de justice, a indiqué à l'AFP le secrétaire général de la Fédération régionale des syndicats d'exploitations agricoles Midi-Pyrénées, Bernard Moules. "Ce rassemblement de soutien vient exprimer la solidarité morale avec les éleveurs concernés mais aussi notre solidarité financière totale pour ce que cela entraînera pour eux, c'est l'ensemble des Pyrénées qui seront derrière eux", a-t-il ajouté.
Les manifestants ont préparé des banderoles "Ours le gâchis pour les élevages et les paysans de montagne", "Ours les victimes disent non" et un ours en bois "en réparation de la statue d'ours brûlée le 1er avril 2006", qu'ils souhaitent offrir à la justice. Cinq éleveurs comparaissent dans l'après-midi pour "agression sur une personne", les autres pour "dégradations de biens publics et privés" lors d'une violente manifestation anti-ours le 1er avril à Arbas, une des communes volontaires pour accueillir l'un des cinq ours slovènes.
Le 1er avril, 200 à 300 manifestants anti-ours avaient vivement protesté devant la mairie d'Arbas (Haute-Garonne) contre cette réintroduction. Des dégradations avaient été commises et la façade de la mairie souillée par des jets de sang. Plusieurs plaintes avaient alors été déposées par des habitants. D'autres manifestations et actions avaient ensuite été organisées pour empêcher les lâchers des quatre premiers ours, qui ont été réalisés dans la plus grande discrétion face à la forte opposition de nombreux habitants des vallées. Un cinquième ours, une femelle, est attendu cet automne dans les Pyrénées.
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