Fauchage d'un essai de maïs OGM Haute-Garonne : 5 personnes en garde à vue

Une autre destruction a eu lieu dans le Tarn-et-Garonne la même nuit, a-t-on appris auprès des faucheurs. Ces opérations, suivent de quelques heures celle menée dimanche après-midi par 200 militants du collectif des faucheurs volontaires, emmenés par l'ancien porte-parole de la Confédération paysanne José Bové, contre un champ de "maïs commercial OGM" sur la commune de Saint-Hilaire, à une trentaine de km au sud de Toulouse. "Ce n'est qu'un début, il y aura d'autres rendez-vous", avait conclu José Bové à l'issue de cette "première action importante de fauchage de 2006". "Nous revendiquons les deux fauchages de cette nuit tout comme l'action de dimanche", a déclaré José Bové à l'AFP lundi matin.

De son côté le procureur de la République de Toulouse, Paul Michel a confirmé qu'"une destruction d'un essai de maïs OGM a eu lieu cette nuit dans la périphérie toulousaine, cinq personnes ont été interpellées et sont en garde à vue". Le procureur n'a pas voulu préciser ni les circonstances de l'interpellation ni le lieu de la garde à vue, mais dans l'entourage de ces militants on indique qu'ils ont été interpellés au moment de l'action. Le procureur a ajouté qu'une enquête était "également en cours sur le fauchage intervenu dimanche après-midi" contre le maïs OGM destiné à être exporté vers l'Espagne, "une enquête qui pourrait donner lieu à des interpellations dans l'avenir".

"Je suis prêt, je ne vais pas prendre le maquis, j'ai toujours assumé mes actes", a répondu José Bové, interrogé par téléphone sur son domicile du Larzac (Aveyron). M. Bové a précisé que les deux parcelles détruites dans la nuit étaient cultivées pour le compte du semencier Pioneer. La parcelle détruite en Haute-Garonne se situe à Daux et avait déjà été visitée en juin par les "faucheurs volontaires". La parcelle détruite dans le Tarn-et-Garonne se situe à Castelsarrasin, à une vingtaine de kilomètres à l'ouest de Montauban.