Destruction OGM Les trois faucheurs volontaires jugés lundi à Marmande
Trois faucheurs volontaires, interpellés samedi lors de la destruction d'un champ de maïs OGM dans le Lot-et-Garonne, seront jugés lundi en comparution immédiate par le tribunal correctionnel de Marmande, a indiqué dimanche le parquet.
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"Ils seront jugés en comparution immédiate lors d'une audience spéciale du tribunal correctionnel", a indiqué à l'AFP le procureur de la République de Marmande, Thierry Dran. Les faucheurs interpellés sont trois hommes, âgées de 27, 24 et 21 ans originaires du Tarn-et-Garonne, du Lot et des Yvelines, selon la même source. Leur garde à vue, entamée samedi, a été prolongée dimanche de vingt-quatre heures. Avant l'audience, les trois faucheurs se verront notifier leurs charges. Il s'agira "a priori de dégradation commise en réunion", a expliqué le procureur. "On ne jugera finalement que ceux que la gendarmerie a pu interpeller en flagrant délit", a-t-il précisé.
Samedi, entre 250 et 300 faucheurs volontaires ont détruit une quinzaine d'hectares d'un champ de maïs OGM situé sur la commune de Grézet-Cavagnan, avant d'être interrompus par les forces de l'ordre. Après l'arrestation des trois faucheurs, tous les participants avaient accepté par solidarité de livrer leur identité à la gendarmerie. "L'enquête continue pour déterminer les autres auteurs d'infractions", a indiqué à ce sujet le procureur de la République, rappelant également qu'un gendarme avait été légèrement blessé lors des échauffourées survenues au moment de l'intervention des forces de l'ordre. Le leader altermondialiste José Bové, qui menait les faucheurs, a justifié le fauchage de ce champ de maïs, à vocation commerciale, par "la pollution génétique" et le "risque de contamination" constaté, selon lui, jusqu'à plusieurs centaines de mètres du champ, via les pollens des plantes OGM.
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