OGM Gilles Lemaire (Verts) dénonce une "justice à deux vitesses"
L'ancien numéro un des Verts Gilles Lemaire a dénoncé jeudi une "justice à deux vitesses", après avoir reçu un avis de saisie de son domicile parisien, à la suite de la destruction il y a deux ans de maïs transgénique à Marsat (Puy-de-Dôme).
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L'ex-secrétaire national du mouvement écologiste a reçu lundi un avis de saisie de son appartement, situé dans le IIIe arrondissement. La saisie devrait avoir lieu "dans les huit jours" selon le document, au bénéfice de la société Biogemma, propriétaire des cultures. M. Lemaire a souligné, lors d'une conférence de presse dans son modeste domicile, que cinq ans s'étaient écoulés avant le procès de Monsanto, premier producteur mondial de semences OGM (ndlr: ouvert à Carcassonne lundi pour des faits constatés en 2000) tandis que six mois suffisent généralement à conduire les "faucheurs volontaires" devant la justice.
"On est devant un procédé d'intimidation", a déclaré le député Noël Mamère, qui a lui-même récemment fait l'objet d'une procédure de saisie mobiliaire. "Les grands trusts ont certainement décidé d'une procédure commune", a-t-il ajouté. M. Mamère s'est étonné qu'il ait "fallu 17 ans à la justice pour se saisir d'une affaire de faux électeurs dans le IIIe arrondissement, (permettant) à l'actuel président (de la République Jacques Chirac) de faire ce qu'on appelle +le grand chelem+ à la mairie de Paris". Gilles Lemaire, a fait appel et a prévenu que si la décision de la cour lui était défavorable, le dossier serait porté devant la Cour de justice européenne.
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