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OGM Les producteurs de maïs dénoncent "la violence des Faucheurs"

Le directeur de l'association des producteurs de maïs (Agpm), Luc Esprit, a dénoncé "la violence des Faucheurs" volontaires après la destruction, samedi après-midi lors d'une manifestation, d'un silo d'un producteur de maïs OGM du sud de la Gironde.

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"L'Agpm déplore toute forme de violence et en particulier celle des  Faucheurs qui sont à l'origine de ce qui s'est passé cet après-midi", a  déclaré Luc Esprit à l'AFP lors d'un entretien téléphonique.

Quelques heures plus tôt, le producteur visé, installé à Lugos, avait ouvert le feu avec un fusil de chasse, sans faire de blessé, alors que des militants venaient de rendre impropre à la consommation, en y versant de l'eau, 2.000 tonnes de maïs OGM stockés dans un silo. L'homme, âgé d'une cinquantaine d'années, a été placé en garde à vue à la gendarmerie de Belin-Beliet, ainsi que le leader altermondialiste José Bové, à la tête des quelque 150 manifestants.

"La première violence, c'est celle des Faucheurs", a martelé M. Esprit, rappelant que le contenu du silo représentait une année de travail. "L'impunité accordée aux Faucheurs, voire les mesures d'amnistie annoncées par certains politiques, sont pour nous autant d'encouragements aux Faucheurs", a regretté le directeur de l'Agpm.

Luc Esprit a par ailleurs rappelé que les producteurs de maïs qui "font de la culture OGM aujourd'hui en France, le font avec des semences autorisées et ne sont pas dans l'illégalité". Environ 5.000 hectares de maïs OGM destiné à la commercialisation avaient été cultivés cette année, selon l'Agpm.

Lors de la manifestation, José Bové avait déclaré "qu'en France, les "transgéniculeurs" sèment des OGM en dehors du cadre légal", précisant que les directives européennes sur la culture d'OGM commercial n'avaient été encore transcrites dans le droit français.

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