Filière échalote Le Conseil d'Etat enjoint au gouvernement d'autoriser les échalotes de semis
Le Conseil d'Etat a enjoint lundi au gouvernement français d'autoriser la commercialisation des échalotes "de semis", qui ne méritent pas aux yeux des producteurs français le nom d'échalotes.
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Par un arrêt rendu public lundi, le Conseil d'Etat enjoint le gouvernement français d'abroger l'arrêté ministériel de 1990 qui n'autorisait la commercialisation en France sous le nom "échalotes" que des "échalotes traditionnelles", produites principalement en Bretagne et dans les Pays de la Loire). Le Conseil d'Etat, suivant en cela une décision de la Cour européenne de Justice (CEJ) du 10 janvier dernier, a décidé que les "différences entre ces produits n'étaient pas telles qu'on puisse les regarder comme appartenant à deux catégories différentes", selon un communiqué publié après le jugement.
Il a donc jugé "qu'il était possible de les commercialiser tous les deux sous le nom d'échalotes, à condition de préciser dans l'étiquetage les éléments distinguant les variétés +Ambition+ et "Matardor+ des échalotes traditionnelles françaises", ajoute le communiqué. L'échalote "de semis", en provenance essentiellement des Pays-Bas, s'obtient à partir d'une graine qui elle-même donne un bulbe, alors que l'échalote "de tradition" est obtenue par "multiplication végétative", par laquelle un bulbe "mère" donne naissance à plusieurs bulbes "filles". Deux entreprises néerlandaises - De Groot en Slot Allium et Bejo Zaden - créatrices de plusieurs variétés d'échalotes de semis, avaient contesté devant la justice française l'arrêté ministériel.
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