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Bataille sur la source Perrier Vergèze gagne une manche contre Nestlé

Le village gardois de Vergèze a gagné devant le tribunal administratif de Nîmes sa première bataille contre le géant Nestlé Waters France dans sa lutte pour dénommer Perrier la source produisant l'eau minérale du même nom, a-t-on appris vendredi de sources concordantes.

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Le 25 octobre, la commune de Vergèze (3.600 habitants) où est exploitée la source de la célèbre eau pétillante, avait décidé, par délibération de son conseil municipal, de baptiser cette source "Source Perrier" en plus de son nom d'origine "Les Bouillens". La mairie voulait notamment "faire échec à toute tentative de délocalisation" de la production de Perrier par Nestlé Waters France en associant officiellement et définitivement le nom Perrier à la source du village.

Jeudi, le tribunal a maintenu la décision de la mairie "au motif qu'il n'y a pas urgence à trancher sur le fond", a commenté vendredi le porte-parole des affaires extérieures de Nestlé Waters France, Pierre-Alexandre Teulié. La décision du tribunal administratif de Nîmes a pour effet "de maintenir exécutoire la délibération du conseil municipal et le litige sera examiné sur le fond à une date ultérieure, afin de déterminer si sa décision est légale ou pas", a expliqué à l'AFP Me Alain Ottan, l'avocat de l'association de défense de la source Perrier.

La source peut donc continuer à s'appeler "Source Perrier-Les Bouillens". Selon Me Ottan, Nestlé Waters France "considérait que ce changement de dénomination de lieu-dit, portait atteinte à ses droits de propriétaire de la marque et était susceptible d'entraîner une remise en cause de l'autorisation d'exploitation". "Mais en arrière-plan de ce débat juridique, est posée la question de la délocalisation de l'exploitation de la source Perrier", a-t-il estimé. Dès 2005, le sénateur socialiste du Gard, Simon Sutour, considérait "stupéfiant entendre le responsable de Nestlé en Asie, en Afrique et au Moyen-Orient parler" la possibilité "de produire ailleurs" l'eau Perrier.

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