OGM La Confédération Paysanne demande à nouveau un "moratoire" sur les OGM
La Confédération Paysanne, le deuxième syndicat agricole français, a réclamé à nouveau un "moratoire" sur les OGM (organismes génétiquement modifiés) en France, mardi lors d'une conférence de presse.
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"Le moratoire sur les essais et les cultures OGM doit être une décision politique", a déclaré Olivier Keller, secrétaire national de la Confédération Paysanne, syndicat qui mène depuis 1996 le combat contre l'introduction des OGM en France. Pour justifier sa demande de "moratoire", la Confédération Paysanne se base notamment sur le fait que les ministres européens de l'Environnement ont rejeté le 18 décembre 2006 une requête de la Commission européenne demandant à l'Autriche de lever son interdiction sur deux maïs OGM, pourtant autorisés dans l'UE, en dépit d'un conflit potentiel avec l'Organisation mondiale du commerce. Le gouvernement français, après de nombreux atermoiements, a décidé de ne pas faire pas adopter, comme prévu, le projet de loi sur les OGM avant la fin de l'actuelle législature. La Commission européenne compte demander que soit infligée à la France une amende de 38 millions d'euros et une astreinte journalière de plus de 360.000 euros pour violation de la législation OGM, car la France devait transcrire, avant la fin 2002, dans sa législation nationale la directive européenne du 12 mars 2001. Cela n'empêche pas la culture de maïs'OGM de se développer en France. L'International service for the acquisition of agri-biotech applications (ISAAA) a estimé le 18 janvier que la France avait décuplé, en un an, ses cultures d'OGM, passant de 500 hectares de maïs Bt résistant aux insectes en 2005 à 5.000 ha en 2006.
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