Fertilisation des sols La FDSEA du Finistère dénonce un projet la réduisant
Les agriculteurs de la FDSEA du Finistère ont dénoncé vendredi un plan préfectoral réduisant la fertilisation des sols sur deux bassins versants du département, dans le cadre de mesures visant à échapper à une sanction de la Commission européenne pour la pollution de plusieurs rivières bretonnes.
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Ces mesures visant à faire baisser la quantité de nitrates dans les eaux de rivières prévoient de limiter les apports azotés à 140 kg/ha (170 kg/ha pour les légumiers) de façon obligatoire à partir de 2008. Elles s'accompagnent de la fermeture provisoire d'un captage du bassin versant de l'Horn, dont l'eau n'est pas conforme aux normes européennes. Trois autres captages bretons dans les Côtes d'Armor et en Ille-et-Vilaine seront aussi fermés pour la même raison.
Les mesures décidées "sans négociations impliqueront une diminution des cultures, d'où une rentabilité beaucoup moins importante des exploitations", a regretté Jacques Jaouen, président de la chambre d'agriculture du Finistère, qui s'exprimait à Plouvorn lors d'une réunion de plus de 200 exploitants. "Au bout de la chaîne, c'est une perte de revenus", a ajouté M. Jaouen. Ce dernier a mis en avant les efforts environnementaux faits par la profession depuis une dizaine d'années, qui ont permis de réduire de 37 à 9 le nombre de bassins versants non conformes. "En Finistère, 213 millions d'euros de travaux de mise aux normes ont été à la charge des éleveurs sur un total de 297 millions", a-t-il déclaré.
Un exploitant de GAEC de Plouvorn a affirmé que le plan annoncé entraînerait une perte de 60.000 à 100.000 euros pour son exploitation. Les dispositions préfectorales "font l'objet pour l'essentiel d'un consensus entre les autorités françaises et la commission européenne", a répondu le député européen Ambroise Guellec (UMP), conseiller général du Finistère et président de l'agence de l'eau Loire-Bretagne. Mais il a estimé que les aides d'accompagnement prévues par l'Etat devaient "être revues à la hausse".
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