Usine Fralib "Avancées importantes" pour une fin du conflit, selon la CGT

"On est arrivé au bout des négociations, on a obtenu des choses intéressantes", a affirmé Gérard Cazorla, secrétaire CGT (majoritaire à 83%) à l'issue d'une réunion du CE. Avant le début du conflit, la direction prévoyait 57 suppressions d'emplois sur 246, avant de réduire ce chiffre à 40, mais les salariés refusaient tout licenciement sec. "La direction ne peut pas écrire qu'il n'y aura pas de licenciement sec, mais on a créé les conditions pour qu'il n'y en ait pas", a assuré à l'AFP M. Cazorla. Selon lui, la réunion du CE jeudi a permis d'obtenir la garantie que 8 salariés actuellement en longue maladie, initialement exclus du plan social, pourraient en bénéficier s'ils le souhaitaient.

Dix-sept personnes touchées par les mesures d'âge pourraient également en bénéficier, a ajouté M. Cazorla. Les syndicats ont en outre obtenu que les heures de grève de février et mars ne soient pas retenues et qu'un système de compensation par heures supplémentaires soit mis en place pour les volontaires. Les salariés de l'usine étaient toujours en grève jeudi soir, le temps que les syndicats et la direction rédigent un protocole d'accord. La reprise du travail pour lundi matin sera soumise au vote du personnel vendredi.

La direction du groupe Unilever a justifié les suppressions d'emplois à Gémenos par la baisse des volumes de thés et infusions (Lipton, Eléphant) produits dans l'usine, et par une productivité qu'elle juge insuffisante. Hervé Laureau, PDG d'Unilever France, avait déclaré en février à l'AFP que la baisse de production de Gémenos (plus de 2 milliards de sachets jusque récemment, 1,7 milliard prévus en 2007/2008) s'expliquait par la concurrence sur le marché.