Usine de thés Unilever Les salariés votent la reprise du travail pour lundi
Les salariés de l'usine de thés et infusions Fralib (groupe Unilever) à Gémenos (Bouches-du-Rhône), en grève depuis lundi 12 mars, ont voté vendredi la reprise du travail pour lundi, mettant ainsi fin à un conflit entamé fin 2006, a annoncé la CGT (majoritaire).
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Les quelque 250 salariés "ont voté à une très large majorité (5 voix contre) le protocole d'accord de fin de conflit et reprendront dans l'unité le travail lundi 19 mars", selon un communiqué de la CGT se félicitant d'avoir "fait reculer les prétentions de la multinationale Unilever". Selon le syndicat, "les avancées obtenues font que pas un salarié ne sera licencié sans son accord". En outre, selon la CGT, "l'entreprise s'est engagée à ne plus transférer" la production d'aucun sachet" hors de Gémenos tandis que "des investissements seront réalisés notamment dans l'achat d'une nouvelle machine".
L'entreprise "fournira tous les trimestres des prévisions de production pour deux années complètes", a ajouté la CGT. "Nous venons de signer un protocole qui met fin au conflit", a confirmé une porte-parole de la direction de Fralib, ajoutant simplement "nous essaierons de donner la priorité aux départs volontaires". "Le travail reprendra lundi à 5H30. Nous avons maintenant à coeur de mettre en oeuvre ce projet et de permettre au site de retrouver sa compétitivité", a ajouté la porte-parole.
La CGT de Fralib avait estimé jeudi à l'issue d'une réunion du comité d'entreprise avoir obtenu des "avancées importantes" permettant d'envisager la fin du conflit. Les salariés ont observé plus de vingt arrêts de travail de novembre à mars, pour protester contre des plans de suppressions d'emplois. Deux tables rondes ont été tenues en préfecture. Les salariés étaient en grève continue depuis lundi 12 mars. Avant le début du conflit, la direction prévoyait 57 suppressions d'emplois sur 246 dans cette usine qui produit les thés Lipton et les infusions Elephant, avant de réduire ce chiffre à 40, mais les salariés persistaient à refuser tout licenciement sec.
La réunion du comité d'entreprise a notamment permis d'obtenir la garantie que huit salariés actuellement en longue maladie, initialement exclus du plan social, puissent en bénéficier s'ils le souhaitent. La direction justifiait les suppressions d'emplois par la baisse des volumes de thés et infusions (Lipton, Eléphant) produits dans l'usine et par une productivité qu'elle qualifiait "d'insuffisante".
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