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Pomme de terre Quel impact agronomique attendre du réchauffement climatique ?

Rendement, qualité, maladies, ravageurs : le réchauffement climatique risque d’induire des changements agronomiques sur la culture de la pomme de terre. Olivier Deudon d’Arvalis dresse le tableau des impacts potentiels.

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Olivier Deudon évoque un raccourcissement
du cycle de la pomme de terre (© B.N., Terre-net)

L’impact des fortes températures et des fortes amplitudes sur le développement de l’appareil végétatif et le développement des tubercules est encore méconnu. Par contre, l’augmentation des températures est considérée comme un facteur négatif pour la formation du tubercule à cause du risque de mauvaise tubérisation. « Nous nous orienterions vers un risque de sénescence accru avec un raccourcissement du cycle du végétal » explique Olivier Deudon d’Arvalis. Il souligne « l’impact important du stress hydrique en particulier estival qui jouerait sur la baisse du rendement, de l’homogénéité, de la maturité et de la qualité des tubercules ».

Economies d'eau

L’augmentation du CO2 favorable à la culture compense partiellement l’augmentation des températures par la diminution de la photorespiration. Cela permettrait des économies d’eau grâce à une ouverture plus faibles des stomates. Globalement, il faut tabler sur une hausse mais également une très forte variabilité du rendement.

Les températures et l’humidité de l’air plus élevées pourraient augmenter le risque mildiou. Il faut s’attendre à un accroissement de maladies à dominante plus continentale ou méditerranéenne telles qu’Altenaria. Les maladies sur tubercules comme les bactéries de type Erwinia et le parasitisme (gale commune) pourraient eux aussi se développer.

Plusieurs cycles de reproduction

« Au niveau des insectes, nous nous dirigerions vers un risque de prolifération plus important avec plusieurs cycles de reproduction du fait de l’augmentation des températures, un risque d’infestation plus précoce et une remontée d’espèces exotiques vers le Nord mais qui est encore à quantifier » détaille Olivier Deudon.

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