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Pomme de terre Un portrait robot de la variété idéale pour l’agriculture biologique

Actuellement les variétés de pommes de terre utilisées par les producteurs biologiques sont issues de l’agriculture conventionnelle. Mais sont-elles adaptées aux contraintes de l’agriculture biologique ? Les chercheurs de l’Inra se sont penchés sur la question et ont tenté de définir les caractéristiques d’une variété de pomme de terre adaptée à la production biologique. Explications de Daniel Ellissèche de l’Inra de Rennes.

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Aucune variété existante ne correspond exactement
aux exigences de l'agriculture bio. (© B.N., Terre-net)

« L’idée initiale était : qu’est-ce qui fait qu’une pomme de terre peut être mieux adaptée à l’agriculture biologique ? » explique Daniel Ellissèche de l’Inra de Rennes. Parmi les difficultés que rencontre la culture de pomme de terre, elle doit notamment faire face à un grand nombre de parasites : « La génétique peut peut-être aider la pomme de terre en agriculture biologique en apportant des résistances naturelles » note le chercheur. « Nous avons essayé de généraliser nos recherches en nous disant que nous allions dresser un portrait robot de la pomme de terre idéale pour l’agriculture biologique. » 

Un critère incontournable

Les chercheurs de l’Inra ont pu mettre en évidence 3 caractéristiques clés : la résistance au mildiou, l’aptitude à la conservation et le type de maturité. L’importance du mildiou à l’échelle internationale et l’annonce des restrictions d’usage des produits cupriques (à base de cuivre) en font un critère de choix variétal incontournable. Concernant la maturité, les variétés plus tardives seraient plus vigoureuses et plus aptes à supporter les stress et à se reconstruire en cas d’attaque parasitaire.

« L’ensemble de nos études montre qu’aucune variété ne correspond aux desideratas. Dans les variétés existantes, aucune n’est complètement satisfaisante mais certaines répondraient en partie aux facteurs limitants que les agriculteurs biologiques doivent affronter » conclut Daniel Ellissèche. Les exigences et les volumes du marché bio font que la création de variétés spécifiques n’est pas encore à l’ordre du jour : « Aujourd’hui les producteurs bio veulent produire des variétés qui se vendent. Nous irions vers la création de variétés dédiées mais il faudrait qu’un marché plus important se développe. »

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