Pois de printemps L’avancement des semis permet d’éviter les coups de chaud de juin

Alexandre Hemet : "Semer le pois de printemps en hiver, c'est quelque chose qui peut fonctionner" (© MG Terre-net)

Comment éviter les "coups de chaud" de juin sur une culture de pois ? Grâce à l’avancement des dates de semis par exemple. Avancer la date de semis en pois de printemps peut être bénéfique au rendement. L’objectif est d’avancer le cycle pour profiter au mieux des conditions de printemps, favorables à la croissance du pois. Avec un semis en décembre, au lieu de février/mars, on observe une phase végétative plus longue et donc plus de biomasse en début floraison. Ainsi, la plante souffre moins des coups de chaleur à cette période. « En avançant la date de semis, la floraison tombe en même temps que celle du pois d’hiver. Ca permet d’éviter le stress hydrique de juin » explique Alexandre Hemet responsable cultures Nord-Est pour l’Unip- Arvalis – Institut du végétal.

 
« Semer le pois de printemps en hiver, c’est quelque chose qui peut fonctionner » assure-t-il. En effet, cela ne pose pas de problème en terme d’organisation du travail. Même si la période est souvent chargée, le nombre de jours disponibles, par rapport à la météo et au risque de compactage des sols, pour semer est important : 5 jours par décade sur un mois dans la région Centre et au moins 2 jours par décade sur un mois en Poitou-Charentes d’après le modèle de simulation J-Dispo d’Arvalis.

« Des résultats probants chez les agriculteurs »

 En semis de décembre, Alexandre Hemet note « des résultats probants chez les agriculteurs ». Sur les campagnes 2003 à 2006, les pois de printemps semés en décembre gagnent entre 5 et 10q/ha par rapport à des pois semés en février, date conseillée, chez des producteurs de la région Midi-Pyrénées et Aude.

Il est même possible d’aller jusqu’à rassembler les semis des pois d’hiver et de printemps sur la même période de décembre. La baisse des rendements observée en Midi-Pyrénées en pois d’hiver semés décembre n’est pas significative. Les dates de semis et de récolte sont ainsi couplées, regroupant ainsi les périodes d’activités.

 

+5 à 10 q/ha (© Unip-Arvalis)