Opération anti-OGM Action symbolique en Haute-Garonne
Une centaine d'opposants aux cultures d'organismes génétiquement modifiés (OGM) ont arraché chacun un pied de maïs dans un champ de la commune du Fauga samedi pour dénoncer le nombre grandissant de cultures de ce type, a constaté un journaliste de l'AFP.
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Il s'agit, selon le collectif des Faucheurs volontaires à l'origine de l'action, du premier fauchage anti-OGM revendiqué cette année. Commencée dans la matinée, l'opération a pris fin vers 14H00, après que les voitures des anti-OGM eurent été bloquées environ deux heures par trois tracteurs et une quarantaine d'agriculteurs pro-OGM alors que les Faucheurs volontaires s'apprêtaient à repartir pour se rendre à Toulouse afin de "démontrer publiquement par un test le caractère OGM de ces plans de maïs", selon Christine Thelen, membre du collectif. Après quelques tentatives de dialogue, les Faucheurs volontaires ont pique-niqué sur place, séparés des pro-OGM par des gendarmes, avant de pouvoir quitter les lieux en convoi. La commune du Fauga avait été choisie par les Faucheurs volontaires car elle se trouve sur la canton de Muret (sud de Toulouse) où, selon eux, sont situés 1.400 des 20.000 hectares de maïs génétiquement modifié cultivés cette année en France.
Les Faucheurs volontaires demandent un moratoire sur les cultures OGM dont ils dénoncent "les dangers" notamment pour la filière apicole. "Nous sommes des professionnels responsables, nous avons préparé les parcelles, respecté les règles. L'action des Faucheurs ne profite qu'aux multinationales qu'ils sont censés combattre", a expliqué à l'AFP un des agriculteurs du Fauga, membre d'un Groupement agricole d'exploitation en commun (GAEC) qui a planté du maïs OGM cette année. Ce maïs, le MON810 du géant américain Monsanto, a été génétiquement modifié pour produire un insecticide et résister à la pyrale du maïs, un insecte ravageur. Selon une étude de l'organisation écologiste Greenpeace, qui a publié jeudi sur son site internet la carte des cultures de maïs génétiquement modifié par départements, ce maïs produit une quantité de "toxine pouvant varier d'un rapport de un à 100 d'un épi à l'autre".
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