Pesticides aux Antilles Pas de preuve scientifique, selon Roselyne Bachelot
La ministre de la Santé Roselyne Bachelot a estimé lundi que le Pr Dominique Belpomme, selon lequel les Antilles sont "empoisonnées" par les pesticides, n'avait pas pour l'intant établi de "lien scientifique", mais a néanmoins appelé les Antillais à certaines précautions.
Vous devez vous inscrire pour consulter librement tous les articles.
"Les inquiétudes du Pr Belpomme, que je partage, ont besoin d'être confirmées par des études scientifiques de haute qualité", a déclaré Mme Bachelot sur France 2. "Pour l'instant, le Pr Belpomme pose des questions, il n'apporte pas de réponse formelle", a-t-elle ajouté. La ministre a néanmoins appelé les Martiniquais et Guadeloupéens "à la plus grande précaution" pour les produits ne provenant pas des circuits commerciaux (production de potagers familiaux ou prélèvements d'eau de source). Elle n'a pas demandé l'arrêt de leur consommation, mais a recommandé "de ne pas les consommer plus de deux fois par semaine".
Mme Bachelot a par ailleurs indiqué que la France allait proposer que le règlement européen définissant les taux maximum de résidus de pesticides autorisés dans les aliments "soit encore plus sévère" (de 50 microgrammes par kilo à 20 microgrammes). Selon le cancérologue Dominique Belpomme, dont le rapport doit être rendu public mardi à l'Assemblée nationale, la Martinique et la Guadeloupe ont été "empoisonnées" par des pesticides menant à un "désastre sanitaire".
Pour accéder à l'ensembles nos offres :