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Commission européenne Hausse des denrées agricoles: "nous avons réagi vite"

La commissaire européenne à l'Agriculture Mariann Fischer-Boel a estimé mardi devant le Parlement européen que la Commission avait réagi rapidement à la flambée des prix des matières premières agricoles.

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"Nous avons réagi vite et envoyé le plus rapidement possible des signaux aux agriculteurs", a-t-elle indiqué, en évoquant la décision de supprimer pendant un an la mise en jachère obligatoire de terres céréalières dans l'UE. Cette mesure "pourrait représenter selon les conditions climatiques entre 10 à 15 millions de tonnes de céréales en plus lors de la récolte de l'année prochaine", a-t-elle estimé.

La commissaire a également évoqué "des mesures déjà prévues dans le secteur laitier où les contingents ont été augmentés en avril 2006 et avril 2007 de 0,5% dans 11 Etats membres". "Le 1er avril 2008, il y aura 0,5% de plus au contingent imposé à ces 11 Etats", a-t-elle précisé. Elle a réaffirmé qu'elle allait proposer une suspension des prélèvements sur les importations de céréales dans l'UE pour l'année commerciale en cours, "ce qui permettra de faire baisser la pression sur l'élevage et les prix à la consommation".

La commissaire répondait aux questions d'eurodéputés inquiets de la hausse des prix alimentaires. Le conservateur britannique Neil Parish a ainsi estimé que "la hausse du prix du lait et des matières premières destinées à l'alimentation animale impliquent de nouvelles mesures", demandant à la Commission de "contrecarrer la tendance à la hausse". Le socialiste portugais Luis Manuel Capoulas Santos a demandé "une réflexion qui aille au-delà de la mise en place de mesures pour chaque secteur concerné".

Les prix des matières premières agricoles se sont envolés, le tarif du maïs bondissant de 85% entre 2005 et 2006 et celui du blé s'appréciant de 60% depuis l'an dernier. Cette tendance se répercute sur les prix des pâtes ou du pain, mais aussi des produits laitiers, puisque les céréales sont aussi utilisées pour nourrir le bétail. La hausse est attribuée à des aléas climatiques mais aussi à une demande en forte hausse, alimentée par les pays émergents comme la Chine ou l'Inde et le développement des biocarburants.

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