Login

Cahors Pique-nique de soutien pour huit anti-OGM ayant refusé un test ADN

Environ 200 militants, selon les organisateurs, 150, selon la police, ont pique-niqué jeudi en présence de José Bové devant le tribunal correctionnel de Cahors, pour soutenir huit Faucheurs volontaires qui avaient refusé un test ADN lors de leur garde à vue en octobre 2006.

Vous devez vous inscrire pour consulter librement tous les articles.

"C'est une dérive totalitaire dans la mesure où on est dans une logique systématique: tout le monde doit être fiché. La prochaine étape, ça va être le fichage à la maternité", a dénoncé à l'issue de l'audience José Bové, qui se définit comme "un Faucheur volontaire à qui on n'a jamais demandé son ADN". Le leader altermondialiste, qui va entamer le 3 janvier une grève de la faim pour réclamer un moratoire sur les OGM en 2008, s'est dit satisfait de cette "mobilisation très large" devant les grilles du palais de justice où ont été accrochées des banderoles de la Confédération paysanne et des Faucheurs volontaires ainsi que des pancartes comme "J'irai craché mon ADN sur vos tombes".

Agés de 20 à 61 ans, les huit prévenus, agriculteur, maçon ou encore boulanger, comparaissaient pour avoir refusé lors de leur garde à vue à Gourdon (Lot) le 8 octobre ou le lendemain à Cahors de se soumettre à un test ADN un mois après le fauchage d'un champ de maïs transgénique à Grezet-Cavagnan (Lot-et-Garonne). "La loi, telle qu'elle existe ne leur est pas applicable. On peut relever l'ADN quand il existe des indices graves ou importants (...) Dans le cas présent, ils sont soupçonnés et l'instruction est toujours en cours", a défendu leur avocat, Me François Roux, qui a demandé la relaxe. "Un tel fichage est contraire à la Convention européenne des droits de l'Homme", a-t-il poursuivi, dénonçant en particulier l'élargissement de la loi prévue à l'origine pour les délinquants sexuels et les pédophiles.

Le ministère public a requis une peine amende et l'affaire a été mise en délibéré au 10 janvier. Me Roux et José Bové seront présents lundi à Orléans où 40 personnes comparaîtront pour le fauchage de maïs transgénique et le refus de se soumettre à des tests ADN.

A découvrir également

Voir la version complète
Gérer mon consentement