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Union européenne Paris et Lisbonne partagent les mêmes priorités pour l'Union européenne

Le Premier ministre François Fillon et son homologue portugais José Socrates ont exprimé vendredi leur "très grande identité de vue" sur les priorités que la France entend porter dans le cadre de sa présidence de l'Union européenne.

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Les deux hommes se sont retrouvés à Lisbonne dans le cadre d'une "IIIe rencontre de haut niveau" à quatre mois du début de la présidence française. "Pacte sur l'immigration et l'asile", lutte contre le réchauffement climatique, relance de l'Europe de la défense et "avenir" de la politique agricole commune: sur toutes ces priorités exposées par M. Fillon, "la France peut compter sur le Portugal", a affirmé M. Socrates lors d'un point de presse conjoint.

"Nous ferons en sorte d'appuyer tout ce que vous ferez durant votre présidence", a dit le socialiste Socrates. Les deux pays sont également d'accord pour adopter une "stratégie concertée" face aux "risques" que fait peser la crise financière américaine sur l'économie européenne. Le Portugal, dont la présidence de l'UE jusqu'en décembre a été reconnue comme un succès par ses partenaires, fait figure d'exemple pour la France. M. Fillon a d'ailleurs rendu hommage au travail "remarquable" de M. Socrates qui a abouti "pour l'éternité" au traité de Lisbonne.

Le Portugal, qui a réussi à réduire de moitié son déficit public en deux ans, le ramenant à 3% du PIB en 2007, conformément aux critères européens, est aussi un modèle en la matière. La France "fera de son mieux" pour arriver à l'équilibre budgétaire en 2010 et "si les circonstances économiques internationales ne le permettent pas, en 2012", a fait valoir M. Fillon.

Autre thème central de cette rencontre bilatérale: les questions maritimes. M. Fillon et M. Socrates ont tout deux plaidé pour "un nouveau mode de gouvernance de la mer" et la création "d'autoroutes maritimes" afin d'alléger le trafic routier européen. Le Premier ministre a fait une halte à l'Agence européenne pour la sécurité maritime (EMSA), installée à Lisbonne depuis 2006 et qui a développé des capacités d'intervention rapide en cas de pollution maritime. La France avait lancé l'idée d'une telle organisation en 2000 après qu'une parties de ses côtes atlantiques eurent été souillées par le naufrage de l'Erika. Outre un accord sur la reconnaissance mutuelle des diplômes, il a également été question de transport. François Fillon a fait la promotion de la "très grande vitesse ferroviaire" française. Alstom devrait être sur les rangs avec son TGV pour remporter le marché d'une liaison Lisbonne-Madrid prévue pour 2013.

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