Blé Epis blancs : quelle cause ?
Piétin verse, piétin échaudage, fusariose, brûlure d’azote, tordeuses : les symptômes d’épis blancs sur blé peuvent avoir plusieurs origines. François Dumoulin de la Chambre d’agriculture de l’Oise livre des éléments pour poser le bon diagnostic.
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« Comme souvent à cette époque, on nous interroge sur l’origine des épis blancs que l’on peut voir en plaine » explique François Dumoulin de la Chambre d’agriculture de l’Oise dans le dernier bulletin "En arpentant champs et prairies". « Dans tous les cas l’incidence sur le rendement dépend de la date d’apparition du symptôme par rapport au stade du grain : les dégâts seront bien sûr plus graves au stade grain en eaux, et minimes si les épis blanchissent au stade pâteux. »
Un mycelium blanc
Si les symptômes sont provoqués par le piétin verse, les épis sont entièrement blancs et répartis au hasard. La tige pâlit un peu et le premier entre nœuds est nécrosé, de couleur brun. « En fendant la tige en deux on observe généralement un mycelium blanc à l’intérieur » précise François Dumoulin.
L'impact sur le rendement est lié à la date d'apparition des symptômes (© B.N., Terre-net) |
En cas de piétin échaudage, « les épis sont entièrement blancs et la tige se dessèche souvent très rapidement également, jusqu’à parfois présenter un aspect grillé de couleur cuivre » remarque le conseiller. « En prélevant délicatement quelques tiges, on peut constater qu’elles sont nécrosées de couleur noire à la base ». Le système racinaire est très dégradé et présente des nécroses noires. La parcelle présente des zones plus ou moins touchées, avec parfois des contours très nets liés à des zones plus hydromorphes (battance, tassement, ...). « Ces zones touchées ne sont pas toujours étirées dans le sens du travail du sol, mais quand c’est le cas c’est un indicateur supplémentaire » souligne François Dumoulin.
Les fusarioses F. roseum et M. nivale touchent des épis, répartis au hasard et rarement totalement blancs. « Tout dépend en effet où se trouve l’épillet touché. C’est de là que la maladie part et attaque le rachis faisant blanchir les épillets situés au dessus » explique-t-il. Les fusarioses posent plus de problèmes en termes de mycotoxines que de rendement où il faut des niveaux d’attaques très élevés pour qu’elles deviennent pénalisantes.
Blanc et vide
Très exceptionnellement, c’est une brûlure d’azote qui peut provoquer des épis blancs : en cas d’apport tardif, un granulé peut tomber dans le cornet formé par la dernière feuille. L’épi est alors complètement blanc et vide, touchant un nombre d’épis négligeable.
Dans l’Oise, des dégâts anecdotiques de tordeuses ont aussi pu être constatés. Ils se traduisent par un épi tout blanc, tige et feuilles restant vertes. L’épi se sépare de la tige sectionnée par la larve en tirant dessus.
Retrouvez le bulletin complet "En Arpentant champs et prairies" sur le site de la chambre d'agriculture de l'Oise en cliquant ICI. |
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