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Carcassonne Le procès d'anti-OGM élargi en audience de 5 à 30 prévenus

Le procès en correctionnelle à Carcassonne de cinq militant anti-OGM, dont José Bové, qui s'est ouvert mercredi matin, a été élargi en pleine audience à 30 prévenus, vingt-cinq personnes s'étant déclarées "comparants volontaires", a constaté un journaliste de l'AFP.

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Le procureur Francis Battut ne s'est pas opposé à leur demande et le président du tribunal de Carcassonne, Hugues Desfontaine, a déclaré "recevable la comparution volontaire des seules personnes présentes". "C'est la première fois que le parquet ne s'y oppose pas et que le tribunal accepte", a souligné François Roux, un des avocats de José Bové.

Le leader altermondialiste et quatre autres militants anti-OGM étaient convoqués mercredi au tribunal, poursuivis pour entrave à la liberté du travail et dégradations lors d'une action, le 13 avril 2006, chez le semencier Monsanto à Trèbes (Aude), près de Carcassonne. Les vingt-cinq personnes présentes dans la salle d'audience, qui se sont présentées comme "comparants volontaires", ont été appelées une à une par le président. Il leur a posé la question: "Acceptez-vous de comparaître pour les faits que j'ai indiqué?". Toutes, parmi lesquelles de nombreux agriculteurs ou éleveurs à la retraite, certains âgés de plus de 70 ans, ont répondu: "Oui".

Les 30 prévenus sont poursuivis pour avoir, a rappelé le président du tribunal, en avril 2006 dans une usine du semencier Monsanto à Trèbes, "entravé de manière concertée, avec voies de fait et dégradations l'exercice de la liberté du travail". Lors de cette action contre le site de Monsanto, une centaine de membres de la Confédération paysanne, des Faucheurs volontaires et de Greenpeace avaient pris d'assaut l'usine, en forçant les grillages ou en les escaladant pour entrer dans les hangars et y rechercher des semences transgéniques. Après trois suspensions de séance, le procès devait reprendre en fin de matinée.

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