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Chanvre Une culture économe en intrants

Le chanvre est l’une des plantes dont la culture est la plus économe en intrants. Sans nécessiter de produits phytosanitaires, le chanvre assure un bon rendement à condition que certaines précautions soient prises. Focus sur les points clés de l’itinéraire technique de la culture de chanvre industriel, dont la France est le premier producteur européen.

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La culture de chanvre ne nécessite pratiquement pas d’entretien ni de traitements phytosanitaires. Si la levée est homogène et se réalise dans de bonnes conditions, le chanvre se comporte comme une plante étouffante et empêche le développement d’adventices, permettant d’éviter d’utiliser un herbicide. Aucun passage d’insecticide n’est nécessaire, sauf accident de chenilles défoliatrices.

Aucun traitement en culture

Le travail du sol a une importance bien plus grande pour la culture de chanvre que pour le blé ou l’orge. Contrairement aux céréales, le chanvre a un système racinaire à pivot : une racine principale se met en place pour puiser les éléments nutritifs dans les couches profondes. Seul un travail en profondeur permet d’alléger le sol et d’éviter tout obstacle au développement des radicelles. Même si le chanvre absorbe principalement de l’azote entre le stade 3 paires de feuille et la fin de la floraison, la totalité des apports se fait au semis. Les besoins de la plante sont d’environ 100U/ha pour un rendement de paille de 10t/ha.La fumure de fond est similaire à celle d’un tournesol : 100 unités de potasse et 60 de phosphore, à moduler en fonction de la richesse du sol.


La phase d'implantation est cruciale pour la culture de chanvre industriel (© Terre-net)

 Le chanvre se sème en avril-mai en sol ressuyé et réchauffé (minimum 12-14°C). On utilise un semoir classique à céréales à socs ou disques espacés de 10 à 17cm et réglé à une profondeur de 2 à 3cm. Les doses de semis conseillées de 40 à 50kg/ha, avec une répartition au m² la plus homogène possible pour éviter l’autoconcurrence à la levée. Un roulage après semis est parfois utile pour avoir une surface plane.

Les adventices étouffées

La plante a besoin d’environ 25mm d’eau par tonne de paille. L’irrigation est capitale pendant la période de croissance active (juin-juillet) car tout déficit se traduit parte une perte finale de rendement paille. Celui-ci dépend essentiellement de la densité de peuplement à la récolte et de la hauteur des plantes.

Les rendements varient entre 4 et 12 t/ha pour la paille et entre 7 et 11 q/ha pour le chènevis (graine de chanvre). En culture battue (valorisation de la paille et de la graine), la récolte a lieu vers mi-septembre, mais le stade optimal est atteint lorsque les enveloppes des graines s’ouvrent et que les graines les plus basses commencent à tomber. La récolte se décompose en 3 étapes : le battage des graines (moissoneuse-batteuse avec barre de coupe en position haute), puis le fauchage (faucheuse à lame de type Busatis) et le pressage des tiges. En culture non battue (valorisation de la paille seule), la récolte a lieu fin août car l’optimum de rendement pailles et fibres est atteint dès le stade fin de floraison.

Plus d'informations sur la culture de chanvre industriel sur le site Internet de l’Institut technique du chanvre ou sur le site Internet de Coopéval.
 
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