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Environnement Michel Barnier dévoile son plan pour réduire les pesticides de 50% en 10 ans

Le ministre de l'Agriculture Michel Barnier a dévoilé mercredi les grandes lignes de son plan visant à réduire de moitié l'usage des pesticides en France d'ici 2018, qui coûtera 206 millions d'euros sur les trois premières années.

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Michel Barnier a présenté ce plan ("Ecophyto 2018") en conseil des ministres, alors que la France est actuellement la plus grosse utilisatrice de pesticides en Europe. Le président de la République Nicolas Sarkozy lui avait demandé en octobre 2007 de faire baisser de 50% la quantité de pesticides utilisés dans l'hexagone d'ici 2018.

Mise en place du nombre de doses unité

Ce programme se développe en huit axes, dont le premier consiste à renforcer la collecte de données des pesticides utilisés, a précisé le ministère. Une mesure spécifique va ainsi être mise en place, le nombre de doses unité (NODU), qui permettra de calculer l'intensité des pesticides utilisés, et non le volume. Entre 2001 et 2005, les agriculteurs ont effet réduit les volumes de pesticides utilisés, mais ils étaient plus puissants. Des indicateurs seront aussi mis en place d'ici 2012 afin de calculer l'impact et les risques de l'utilisation des pesticides, alors qu'il n'y a encore aucune donnée en la matière. Les agriculteurs devront également passer un certificat de maîtrise des produits phytosanitaires, qui sera mis en place d'ici 2010.

Cultures à rendement élevé sans pesticides

Un autre axe consistera à mettre en lumière d'ici l'an prochain 3.000 exploitations agricoles déjà existantes, exemplaires en matière d'optimisation de l'utilisation de pesticides. Le ministère prévoit aussi de réduire l'utilisation des pesticides dans les les zones non agricoles (ZNA), comme les espaces verts des collectivités locales et des entreprises, mais aussi les jardins et potagers des particuliers. Ces zones représentent 10% des produits phytopharmaceutiques utilisés en France. Le ministère de l'Agriculture chargera également l'Institut national de la recherche agronomique (Inra) d'orienter sa recherche vers une culture à rendement élevé sans pesticides. Une enveloppe de 206 millions d'euros a été prévue pour ce plan. Sur ce total, près de 150 millions proviendront de différentes lignes budgétaires "déjà existantes", a-t-on précisé au ministère. D'ici "quelques semaines", "on saura quelles lignes budgétaires seront utilisées pour assurer le financement des 45,5 millions d'euros restants", a ajouté le ministère. Une partie des mesures annoncées mercredi sont inscrites dans le projet de loi d'orientation du Grenelle de l'environnement, qui sera présenté à l'Assemblée nationale en octobre.

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