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Marchés La baisse des cours du maïs légitime la pérennité des Dpu

Selon la confédération européenne des producteurs de maïs (Cpem), les Dpu contribuent fortement au revenu des maïsculteurs. Ces derniers mois, les cours ont beaucoup baissé et les coûts de production n’ont cessé de progresser.

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« A 150 euros la tonne de maïs, les Dpu restent des éléments constitutifs indispensables aux revenus des maïsculteurs », a défendu, mardi 17 septembre, Christophe Terrain président de l’Agpm et de la Confédération européenne des producteurs de maïs (Cpem). Cette structure, qui tenait depuis lundi dernier son assemblée générale à Pau, regroupe des organisations maïsocoles représentatives de 10 pays de membres de l’UE (Slovénie Bulgarie, Roumaine, Allemagne …).

Il y a un an, la tonne de maïs était payée jusqu’à 250 euros. Le recul des cours de 100 euros par tonne en quelques mois et les hausses des coûts de production de près de 30 euros par tonne ont ramené, cette année, le prix payé aux producteurs à 120 euros. Soit le cours en vigueur en 2005 ! « Or à cette époque, les Dpu constituaient l’essentiel du revenu des maïsculteurs », rappelait le président de l’Agpm.

Par conséquent, si la conjoncture actuelle perdure, l’Agpm s’oppose évidemment à ce que les aides des maïsculteurs soient davantage modulées et que le rééquilibrage des soutiens publics à l’agriculture se fasse à leurs dépens. Ce qui ne les empêche pas de comprendre les problèmes économiques et financiers de leurs collègues éleveurs.

Des mécanismes de soutien

L’an dernier, consciente que les montants des Dpu, tels qu’ils avaient été calculés, ne pouvaient être garantis dans la durée à leur niveaux actuels, « l’Agpm avait proposé au gouvernement d’aligner leurs montants en fonction des cours. Les droits seraient plus faibles en période favorable et plus élevés en période de déprime », expliquait Christophe Terrain. « Mais le gouvernement français et la commission européenne ont refusé de rendre les Dpu flexibles », déplore t-il.

A l’heure actuelle, le maintien des mécanismes de régulation des marchés est, selon la Cpem, une nécessité. « Au regard de la politique en place aux USA, qui n’ont eu aucun scrupule à prolonger leur Farm Bill, les maïsculteurs ne comprennent pas pourquoi l’Union européenne ne conserverait-elle pas, elle aussi, ses outils de régulations. Or dans le passé, ils ont fait leurs preuves !». La Cpem demande en l’occurrence la fixation d’un prix d’intervention et de droits à l’importation pour protéger les producteurs de maïs européens des pays tiers.

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