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Maîtriser les apports d’azote pour le maïs Un gain de rendement, un gain pour l’environnement

La fertilisation azotée du maïs peut encore faire des progrès. Les doses apportées sont encore trop souvent surévaluées. Les problèmes engendrés par la pollution aux nitrates et le soucis de l'environnement amènent pourtant les agriculteurs à réduire ces apports.

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L'ajustement des doses :
un gain pour l'agriculteur et l'environnement (© Terre-net Média)
Le maïs est une culture très rapidement pénalisée par le manque d’azote, entraînant une baisse des rendements. La gestion des apports d’azote apparaît ainsi comme l’une des plus difficiles. Elle semble cependant mieux maîtrisée dans les zones vulnérables (tendance à la pollution des eaux) où 70% des cultures sont implantées. En moyenne, ces agriculteurs apportent 0,1 kg en moins par quintal de maïs récolté dans ces zones (Poitou-Charentes, Rhônes-Alpes).

Le fractionnement des apports une solution à perfectionner

Pratiqué sur les 2/3 des surfaces, aujourd’hui le fractionnement des apports se généralise. Un premier apport réalisé avant le stade dit de « 6 à 8 feuilles » représente généralement 70 unités d’azotes à l’hectare. Le second devrait être ajusté au cours de la croissance, mais c’est le cas sur seulement 6% des surfaces. En effet, de manière générale pour 80% des surfaces, les doses d’azote apportées sont calculées sur les rendements espérés (2kg d’azote / quintal de maïs récolté en 2006). De plus, sont encore plus rares les agriculteurs qui prennent en considération les cultures précédentes ou effectuent des mesures de reliquats. Pourtant, un meilleur ajustement des doses permettrait un gain de rendement, avec des apports mieux adaptés mais aussi, un gain pour l’environnement.

Utilisation de cultures intermédiaires : prendre exemple sur la Bretagne

Cependant, le développement du maïs dépend aussi fortement des ressources en eaux. La menace des restrictions sur l’irrigation accentue ainsi, la difficulté de réaliser une fertilisation ajustée et efficace. Un déficit d’irrigation génère en effet, généralement une perte de rendement. De plus, des reliquats d’azote peuvent se former et être ensuite lessivés à l’interculture, entraînant des pollutions de nappes phréatiques. C’est pourquoi le développement de cultures intermédiaires permettrait de pallier cet effet. Cependant cette pratique reste encore trop peu réalisée : seulement 24% pour un assolement céréale paille/maïs et 6% pour un assolement maïs/maïs. Seule la Bretagne semble avoir adopté cette pratique en comptant 72% des surfaces de maïs après une céréale et 16% après un maïs. Il est pourtant plus difficile d’implanter des cultures intermédiaires en cas de monoculture, du fait des récoltes tardives en octobre ou novembre.

Une partie des excédents d’azote peut aussi être piégée par enfouissement des résidus de culture. Ne concernant que 20% de la sole de maïs en 2006, cette technique permet pourtant d’augmenter la teneur en matière organique et l’activité microbienne. Selon l’Association des producteurs de maïs (AGPM) 5 à 15 kilogrammes d’azote seraient ainsi piégés en moyenne.

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