Gestion des adventices Stratégie efficace ? Faites le test !
L’Inra de Dijon travaille actuellement sur le développement de modèles capables de prédire l’évolution des espèces d’adventices au jour le jour, sur plusieurs années en fonction de différentes stratégies culturales. Aujourd’hui destinés aux instituts de recherche (Arvalis, Cetiom), des projets sont en cours pour simplifier les interfaces et rendre cette technologie accessible aux agriculteurs dès 2009 sur Internet.
Vous devez vous inscrire pour consulter librement tous les articles.
Des modèles pour prendre des décisions stratégiques avant d'aller sur le terrain (© L.G, Terre-net Média) |
Déjà utilisé par Arvalis, les modèles Alomysys et Florsys sont disponibles sous licence pour des applications en recherche et développement. En revanche, ils ne sont « pas vendus, et pas vendables, n’ont pas d’interface et ne sont pas vraiment ergonomiques » note Nathalie Colbach de l’Inra de Dijon.
Un projet est cependant en construction qui devrait rendre le modèle Florsys disponible sur Internet. L’application devrait être active dès début 2009, mais en tant que test d’application seulement. « Un paramétrage difficile est encore nécessaire afin d’assurer des simulations fiables de stratégies culturales » précise Nicolas Munier-Jolain, travaillant également sur le projet. Le modèle devrait donc dans les années à venir être utilisable par les agriculteurs.
Des « systèmes originaux » collant à la réalité
Adapter son labour en fonction de ses objectifsEn utilisant le modèle Alomysys, les tests montrent que d’une part le choix de la date de labour dépend des objectifs de l’agriculteur. Si ce dernier souhaite vider le stock semencier et réaliser un faux semis, le labour en conditions humides sera préférable. En revanche, si l’objectif est d’éloigner les graines de la surface avant le semis afin d’éviter leur germination pendant la culture, il est préférable de labourer en conditions sèches. Au niveau de la profondeur du travail du sol, une fois encore elle dépend des objectifs de l’agriculteur. Un labour superficiel videra le stock de semences, alors qu’un labour en profondeur éloignera les graines de la surface jusqu’à l’année suivante. Le modèle met aussi en évidence que le retard de semis n’est pas forcément plus avantageux pour lutter contre les adventices et dépend également des conditions climatiques. |
Le modèle Alomysys, monospécifique, décrit les dynamiques de populations de vulpins. L’évaluation réalisée a montré une relative fidélité des prédictions avec la réalité. « Le modèle ne tient en revanche pas compte de la prédation des graines dans le cadre d’un non labour » a précisé Nathalie Colbach. En parallèle est développé le modèle Florsys qui devrait quant à lui prendre en considération plusieurs espèces d’adventices, ainsi que les repousses de cultures. « Le paramétrage est en cours. Des mises au point sont encore nécessaires. »
Pour accéder à l'ensembles nos offres :